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Archives des Laurent Esso - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Laurent Esso

  • Profession d’avocat: Ouf de soulagement pour les jeunes postulants

    Profession d’avocat: Ouf de soulagement pour les jeunes postulants

    Le 23 mars 2024 aura lieu le concours d’entrée au barreau du Cameroun. Un examen qui intervient 10 ans après la session de février 2014.

    Le lundi 18 décembre dernier, le ministre de la justice garde des sceaux, Laurent Esso, a signé un arrêté fixant les conditions d’aptitude au stage d’avocat. Une nouvelle, qui tombe comme un couperet pour des milliers de jeunes avocats camerounais.

    Certains parmi eux ont passé près de sept d’attente ou encore un peu plus. C’est le cas de Maryline Ebah, jeune postulante dans la profession d’avocat, qui accueille chaleureusement cette nouvelle. «Depuis lundi dernier nous sommes dans l’euphorie. Dans nos différents forums sur en parle. Dans les palais de justice aussi. Tout le monde est très content parce que ça fait longtemps qu’on attend. Et puis nous sommes contents qu’enfin que tous nos cris ont été entendus» mentionné-t-elle.

    Selon cet arrêté fixant les conditions d’organisation de cet examen, la session 2024 sera organisée le 24 mars 2024. Plus que trois mois pour les postulants, pour réactualiser leur logiciel. Le temps de préparation est donc court, il faut sortir plus vite de l’euphorie et engager le plus important. «Il faut se remettre aux révisions, préparer le dossier de candidature et s’assurer que tout soit prêt avant le délai. C’est vrai qu’il y avait déjà des rumeurs d’un éventuel lancement. C’est tout le monde qui attendait que l’arrêté soit publié pour se rendre véritablement compte» conseil Maryline Ebah.

    Nombre de ces jeunes avocats parcourent des cabinets et subissent des frustrations des salles d’audience. Aujourd’hui, ils disent avoir retrouvé l’envie de rêver. C’est le cas d’Ambroise reconverti en moniteur d’auto-école que nous rencontrons au quartier Nkoldongo. «L’attente fut tellement longue. C’est un soulagement de voir que ce concours est finalement lancé. Et surtout la réalisation c’est le début de des rêves d’un enfant. Je vais profiter pour dire merci au ministre d’État, ministre de la justice garde des sceaux d’avoir pensé à nous et tous ceux qui se sont battus d’arrache pieds pour cela se concrétise».

    Conditions d’examen

    Selon l’arrêté signé par le ministre de la justice, garde des sceaux le ministre d’État Laurent Esso le 18 décembre 2023, seuls les candidats qui obtiendront la note de 12 sur 20 seront admis pour un stage de deux ans. À l’issue de ces deux années de stage, ils vont passer un examen de sortie de stage pour passer de stagiaire à avocat. Le même arrêté indique qu’il faut être âgé de 21 ans au moins et être titulaire d’une licence en droit ou d’un diplôme équivalent. Pour ce cas, les candidats doivent présenter une lettre de parrainage d’un avocat.

    Il est également important de noter que, faute d’un examen régulier, plusieurs jeunes camerounais se ruent vers les écoles du système anglophone en Tanzanie, au Nigeria et surtout au Rwanda.

    Joseph Ndzie Effa

  • Construction d’infrastructures carcérales: un projet «en prison» entre Yaoundé et Mbankomo

    Construction d’infrastructures carcérales: un projet «en prison» entre Yaoundé et Mbankomo

    Pourtant inscrite parmi les priorités du ministère de la Justice depuis huit ans, la délocalisation de la maison d’arrêt de la capitale vers la banlieue se heurte à des résistances des populations.

    Laurent Esso était à l’Assemblée nationale le 27 novembre dernier. Venu solliciter une enveloppe budgétaire de près de 66 milliards FCFA pour l’exercice 2023, le ministre d’État, ministre de la Justice, Garde des Sceaux (Minjustice) s’est retrouvé aux prises avec quelques députés de la Commission des finances et du budget. L’honorable Rosette Julienne Moutymbo (présidente de ladite instance) et ses collègues ont interpellé le membre du gouvernement sur l’ultrasensible sujet de la délocalisation de la prison centrale de Yaoundé à Mbankomo, à une vingtaine de kilomètres de la capitale. Selon nos informations, Laurent Esso a expliqué a expliqué aux parlementaires que le non démarrage du chantier est dû «une opposition radicale des populations autochtones de cette ville, réfractaires audit projet».

    Sur le terrain
    Dans le fond, révèlent d’autres sources proches du dossier, certains acteurs, passés maîtres dans l’art de se servir politiquement de référents qui ont une forte capacité mobilisatrice à l’échelle de l’arrondissement de Mbankomo, sont parvenus à s’imposer comme de véritables forces d’opposition à la construction d’un nouveau pénitencier dans la localité. Au-delà de son ampleur, probablement sans précédent, depuis l’annonce du projet en 2014, la contestation des populations s’est renouvelée ces derniers mois suivant trois dimensions: celle d’un arbitrage de la présidence de la République, celle d’une étude d’impact socio-environnemental, et celle la valeur ajoutée d’une nouvelle infrastructure carcérale à Mbankomo (en plus d’une prison principale créée en 2012). Dès lors, le balancier s’est déplacé vers un rapport de force entre les populations riveraines du site et les pouvoirs publics, plutôt que vers une démarche participative.

    Face au resserrement de la contestation, quelques solutions ont été envisagées par la Minjustice. Le premier a ambitionné d’ignorer la contestation et à attendre qu’elle s’épuise d’elle-même. La deuxième solution a consisté en l’adoption d’une gestion purement politique de la contestation, en lui donnant raison et en l’associant sans conditions au projet. La troisième: choisir un autre site. Devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, rapportent nos sources, Laurent Esso a confié que cette dernière option a été choisie en dernier ressort.

    Jean-René Meva’a Amougou