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Archives des Jade - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Jade

  • Promotion des droits humains: la presse camerounaise peut mieux faire

    Promotion des droits humains: la presse camerounaise peut mieux faire

    1% des productions journalistiques publiées dans la presse nationale entre mars et avril ont porté sur la promotion des droits humains. Tel est le constat fait par l’Association des journalistes en Afrique pour le Développement (Jade).

    Les lignes bougent en matière de promotion des droits humains dans les médias Camerounais. Mais à petits pas. C’est ce que révèle les résultats de l’enquête sur l’espace y dédié dans les productions journalistiques. Jade a, pour la circonstance, éplucher les travaux de 20 médias dont neuf organes de presse écrite, sept radios, et quatre télévisions. Il s’agit dans le détail de 2804 articles de presse, 4110 minutes de journaux parlés et 4683 journaux télévisés. Les résultats respectifs enregistrés par Jade sont de 27, 144, 193, espaces dédiés à la promotion des droits humains. Soit un pourcentage de 1% pour la presse écrite, 3, 5% pour les radios et 4, 13% pour les télévisions. Tous répondant à des critères précis: «L’information axée sur les droits humains suppose que le journaliste explique précisément quel est le droit humain qui est violé. Si un journaliste fait un article sur un meurtre et qu’il n’indique pas que le droit à la vie a été violé dans ce cas, nous ne considérons pas ce texte parce qu’il a été traité sur le prisme des faits divers or il est question d’éduquer la population sur les droits humains au Cameroun», indique Etienne Tasse, coordonnateur de Jade Cameroun, en marge d’un atelier de restitution des résultats de l’enquête organisé à Douala le 24 mai 2022.

    En 2020, une enquête similaire a révélé des pourcentages de 0, 5% pour la presse écrite, 2, 96% pour des stations de radios, et 3,33% pour des chaines de télévision. Une avancée que salue Jade. «Nous constatons qu’il y a une évolution entre les statistiques enregistrées en 2020 et ce que nous avons relevé en 2022. Nous avons déjà de quoi nous réjouir même s’il y a encore beaucoup de travail. C’est la preuve que le travail que nous avons mené auprès de certains confrères commence à porter du fruit», indique Etienne Tasse.

    Cette initiative est menée dans le cadre des activités du projet Presse libre pour promouvoir les droits humains (PLPDH) que le réseau Journalistes en Afrique pour le développement implémente depuis plusieurs années en collaboration avec l’Association des juristes pour les droits humains. Financé à hauteur de 497 895 euros dont 473 000 euros de l’Union européenne, ledit Projet a déjà permis le renforcement de 30 journalistes sur la liberté de la presse et les droits de l’homme, le renforcement des capacités de 30 médias sur le marketing, la formation des avocats sur la liberté de la presse. Une plateforme multi-acteurs a par ailleurs été mise en place pour optimiser le partage d’informations entre des hommes de droit, des éléments des forces de l’ordre et de sécurité, des journalistes, des autorités administratives et traditionnelles et des journalistes. Ce dernier groupe peut par ailleurs dénoncer en tout temps des cas de violation des droits de l’homme via la plateforme numérique y dédiée.

    Louise Nsana

  • Médias: synergie du patronat pour la décriminalisation des délits de presse

    Médias: synergie du patronat pour la décriminalisation des délits de presse

    Celui-ci réclame des peines alternatives à l’emprisonnement pour des délits mineurs commis dans l’exercice de leurs fonctions par les journalistes.

    Dix-huit arguments fondent la démarche des patrons de presse réunis depuis le 25 mai dernier dans un réseau dédié au plaidoyer en faveur de la dépénalisation des délits de presse. On les retrouve dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, la Constitution camerounaise, la Déclaration des principes sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. Lesquels textes consacrent entre autres la liberté d’expression –comme étant la liberté de rechercher, recevoir, répandre des informations et idées de toute espèce– la liberté d’opinion sans en être inquiété. «Les États veillent à ce que les sanctions ne soient jamais sévères au point d’entraver le droit à la liberté d’expression. Les états abrogent les lois qui criminalisent la sédition les insultes et la publication de fausses nouvelles. L’imposition de peines privatives de liberté pour des infractions telles que la diffamation et la calomnie sont des atteintes au droit à la liberté d’expression. Les États abrogent les lois pénales sur la diffamation et la calomnie en faveur des sanctions qui doivent être elles même nécessaires et proportionnées», souligne la Déclaration des principes sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique adoptée par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples du 10 novembre 2019.

    Là réside tout l’engagement de la vingtaine de patrons prenant part au projet, faire bouger les choses en faveur de la suppression de l’emprisonnement systématique des journalistes accusés de délits au Cameroun. Pour lui, nul n’est cependant l’intention de cautionner les bavures observés ci et là dans le cadre de certaines production journalistique. «Les patrons doivent veiller sur la qualité des informations diffusées dans leurs médias. Ils doivent eux-mêmes pouvoir censurer les contenus avant que cela n’arrive sur la scène publique», martèle Emmanuel Ekouli, directeur de publication au journal La Voix du Centre, en marge de l’atelier de création du réseau pour le plaidoyer en faveur de la décriminalisation des délits de presse tenu à Douala le 25 mai 2022.

    L’initiative est portée par Journalistes en Afrique pour le développement (Jade). Cette association milite pour une presse libre pour promouvoir les droits humains. «Il est question de s’accorder sur un code de déontologie afin qu’on ait des médias qui font la différence d’avec ceux qui ne veulent pas faire leur travail dans les règles de l’art», relève Etienne Tasse, coordonnateur de Jade Cameroun. L’association ambitionne sur le moyen terme, de créer une charte de déontologie applicable par toutes les parties prenantes au projet et de mettre sur pied un Conseil de presse qui défendrait les intérêts des sociétés de médias, mais qui jouerait dans le même temps, le rôle de régulateur dans le cadre de ses compétences.

    Louise Nsana

  • Autonomie financière des médias : La presse à l’école de la bonne gouvernance

    Autonomie financière des médias : La presse à l’école de la bonne gouvernance

    Un atelier organisé par Journalistes d’action pour le développement au Cameroun (Jade) a réuni des responsables à Douala sur cette problématique. L’enjeu était l’autonomie financière des médias.

    Deux jours d’ateliers à Douala à l’intention des patrons de presse sur le renforcement commercial des médias. C’est le pari tenu par Journalistes en Afrique pour le développement du Cameroun (Jade). Le principal objectif était de ces anciens responsables sur des nouvelles techniques pour diversifier les sources de revenus des médias. Jade Cameroun s’est donc mis en tête de mettre à la disposition des participants, des techniques marketings efficaces pour le renforcement commercial. L’ambition est de parvenir à une presse libre. Ce qui selon le coordonnateur de Jade nécessite d’avoir des caisses remplies.

    « On s’est rendu compte que ces dernières années, le problème le plus grave qui tenaillais nos médias, c’est le problème financier. Une presse ne peut pas être libre tant qu’elle n’est pas autonome financièrement » , déclare Etienne Tasse . Le chef d’association ajoute : « Vous allez être un bon journaliste, mais tant que la caisse n’est pas fournie, vous ne pouvez rien faire. Nous avons décidé d’organiser cet atelier pour pouvoir les anciens responsables commerciaux et de médias sur les techniques modernes afin de booster les recettes publicitaires. À cet effet, nous avons fait des recherches et nous sommes tombés sur un cabinet spécialisé en marketing des médias qui a une grande expérience des médias » .

    Propositions

    Afin d’atteindre les objectifs de caisse pleine dans les médias, les experts proposent de revoir le système de gouvernance de ces entreprises médiatiques. «Pour être autonome financièrement, il faut être équipé comme une équipe qui gagne avec différentes personnes qui sont affectées aux bonnes tâches. Mais au niveau de la gouvernance, ce qui est important c’est que tout l’argent qui peut entrer dans un média, quel qu’il soit, soit de l’argent à comptabiliser, qu’il fasse l’objet de quittance et que cet argent rentre dans la caisse ».  Pour ces derniers, «le système qui consiste à ce que les journalistes eux-mêmes peuvent toucher des enveloppes ou des reportages rémunérés pour des reportages qu’ils réalisent est un mauvais système que d’autres médias africains ont réussi à changer. L’argent quel qu’il soit doit entrer dans la caisse du média» , insiste Michel Colin.

    L’expert en stratégie de pérennisation médias a également présenté la clé de la réussite du marketing. Celle-ci repose pour l’essentiel sur six règles fondamentales. À savoir « une bonne stratégie, le bon message, au bon moment/au bon contexte, vers la bonne cible, avec répétition et constance et un bon monitoring », dit-il. Pour le respect de toutes ces règles, « il faut aller vers le client et l’idéal c’est de rencontrer le client avec des idées déjà. Que le client sente que vous vous souciez du bon fonctionnement de son entreprise. Vous devez vous comporter comme un expert en marketing », suggère l’expert .

    Grâce à cette initiative, Jade Cameroun explore désormais le champion de l’autonomisation financière des entreprises médiatiques. L’ONG était connue jusque-là dans le domaine de la défense des droits humains.

    Diane Kenfack