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Journal Intégration

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  • Zone de libre-échange continentale : L’Union africaine table sur juillet 2019

    Zone de libre-échange continentale : L’Union africaine table sur juillet 2019

    UE-Afrique

    Les sillons du nouveau partenariat 

    Négociations et concertations se poursuivent pour la détermination du nouveau format de coopération après l’expiration de l’accord de Cotonou en 2020.

    Le couple Europe-Afrique file toujours le bon amour. Mais les lignes bougent. À l’occasion de la 36e session de l’Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbe-Pacifique et Union européenne (ACP-UE) tenue à Cotonou (Bénin), le sujet de l’évolution du partenariat a réussi à se glisser dans l’ordre du jour réservé exclusivement au défi de changement climatique.

    Insights
    Dans sa tribune contenue dans le magazine jeune Afrique, Carlos Lopes, haut représentant de l’Union africaine pour les négociations UA-UE post Cotonou, présente le squelette du nouveau partenariat. Pour lui, les relations entre l’Afrique et l’Europe doivent évoluer pour prendre en compte les évolutions qui ont eu lieu en Afrique au cours des vingt dernières années, et permettre de construire un partenariat diversifié, au-delà d’une relation de dépendance fondée presque exclusivement sur l’aide au développement.
    Les relations entre l’Afrique et l’Europe ne peuvent pas rester figées comme elles l’étaient à la fin du siècle dernier. La bonne nouvelle est que la situation actuelle — qui incite tant aux questionnements qu’aux réformes sur chacun des deux continents — nous permet d’amorcer un dialogue qui devrait nous guider vers un nouveau paradigme. Ce dernier devra prendre en compte les évolutions qui ont eu lieu en Afrique au cours des vingt dernières années sur les plans économique, social, politique et institutionnel, culturel et militaire.

    ZRM

     

    Plusieurs indices probants concordent à faire du sommet de juillet 2019 à Niamey, celui de l’entrée en vigueur du marché unique du continent. Mais des inquiétudes demeurent. 

    L’Afrique est en passe de réaliser son marché unique

    Plus que 9 ratifications, et la Zone de libre-échange continentale (Zlec) sortira des tiroirs et rapports de la Commission de l’Union africaine (UA). Pas de quoi s’inquiéter pour Albert Muchanga, commissaire au commerce et à l’industrie de l’organisation continentale. En annonçant le dépôt de l’instrument de ratification de l’Ouganda et la ratification de la Namibie lundi dernier, le technicien de la Zlec fait valoir l’engagement du processus au niveau de plusieurs États africains.

    Indicateurs
    L’exploitation des programmes budgétaires de plusieurs États montre bien que les administrations se préparent à l’entrée en vigueur de la Zlec. C’est le cas au Cameroun dont le programme 1 portant sur la valorisation du potentiel de la coopération bilatérale compte comme activité phare «la participation au sommet de lancement de la zone de libre-échange continentale africaine à Niamey». Il en est de même pour les ministères des Affaires étrangères du Gabon, du Tchad, de Cote d’ivoire, du Niger, du Maroc et de l’Afrique du Sud.

    Aujourd’hui, sur les 22 dépôts d’instruments requis, la Commission de l’UA n’en a reçu que 9 (Kenya, Ouganda, Ghana, Rwanda, Niger, Sierra Leone, Eswatini, Tchad, Guinée). Mais c’est déjà 13 ratifications promulguées (Afrique du Sud, Namibie, Kenya, Ouganda, Ghana, Niger, Tchad, Mali, Cote d’Ivoire, Rwanda, Guinée, Sierra Leone, Eswatini) au total. Plusieurs États membres de l’organisation ont entamé le processus. C’est le cas du Cameroun et du Sénégal, dont les textes seront déposés au parlement en mars 2019 pour approbation de ratification. Le président Macky Sall l’a d’ailleurs affirmé lors du Conseil des ministres du 28 novembre dernier. Ce Conseil a vu l’adoption du projet de loi autorisant la ratification de l’accord de libre-échange continental (Alec). Dans le même sillage, l’Éthiopie, le Gabon, le Maroc et l’Algérie ont entamé le processus pour être de la grand-messe du commerce intra-africain de juillet 2019 à Niamey (Niger).

    Inquiétudes
    Si la dynamique est bien lancée vers la création d’un marché unique et l’intensification du commerce intra-africain, plusieurs inconnues et incertitudes demeurent. Souef Mohamed El-Amine, ministre des Affaires étrangères de l’archipel des Comores, demeure très sceptique quant à la capacité de capitalisation de ce projet intégrateur par son pays. «Si nous voulons importer du continent africain, l’important c’est la fluidité de ces échanges. Là se pose le problème des infrastructures, que nous avons déjà soulevé lors du sommet de janvier à Addis-Abeba. Lors des discussions, on a parlé de grands chantiers, de trains à grande vitesse. Mais dans le dictionnaire des petits États, cette notion n’existe pas. Il faut prendre en compte les spécificités de nos pays insulaires pour que cette zone de libre-échange puisse aussi nous profiter. Nous avons des produits à exporter, notamment le girofle, qui représente 45 % du volume de nos exportations, la vanille, et aussi la matière grise pour la parfumerie pour laquelle il y a un vrai marché en Afrique du Sud», indique-t-il.

    La conférence économique africaine a réuni, à Kigali (Rwanda), la société civile africaine, du 3 au 5 décembre dernier. À l’initiative du Programme des Nations unies pour le développement en Afrique (Pnud), de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (Bad), les participants ont eu pour crédo d’exhorter les États africains à investir dans sa jeunesse. Ceci permettrait de rentabiliser la Zlec à travers l’innovation, la compétitivité des entreprises, la création d’emplois et donc le bien-être.

    Zacharie Roger Mbarga

     

    La grande famille Mouotsoung, la famille Tabi à Nkongsamba, la famille Biyong à Douala remercient tous ceux qui ont pris part aux funérailles de leur père, mère, beau-père, belle-mère, frère et beau-frère Njié Fabien, Masseck Anne et Nkeng Sébatien à Balé le week-end dernier.

    Que la terre de nos ancêtres leur soit légère.

  • Zone de libre-échange africaine: Le temps des ratifications

    Zone de libre-échange africaine: Le temps des ratifications

    Le Kenya et le Ghana ont déposé leurs instruments de ratification à Addis Abeba en Ethiopie.

    La salle de conférence N°1 a servi de cadre à la remise jeudi dernier des instruments de ratification l’Accord de libre-échange continental (Alec) du Kenya et du Ghana. Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a réceptionné ces documents des mains de l’envoyé spécial du Kenyan et de l’ambassadeur du Ghana à l’UA. Ceci en présence de Vera Songwe secrétaire exécutive de la Commission économique des nations unies pour l’Afrique et Albert Muchanga Commissaire au commerce et à l’industrie.

    Moussa Faki Mahamat a salué l’engagement de ces pays: «Je félicite le Kenya et le Ghana qui ont été les premiers Etats membres de l’UA à avoir déposé les instruments de ratification auprès de la Commission de l’UA. Définitivement, Jomo et Kwame Nkrumah doivent être fiers de vous, fiers de nous», a-t-il indiqué avant d’appelé les autres Etats membres de l’UA à en faire de même.

    Ambitions

    Plusieurs autres pays africains sont déjà engagés dans le processus législatif de domestication des lois et règlements sur la zone de libre échange. Le parlement nigérien a adopté jeudi dernier la loi autorisant le président Mahamadou Issoufou à ratifier l’Alec. Le Rwanda, lui, a connu une grande étape le 24 avril dernier. Son Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité le projet de loi du gouvernement portant ratification de l’Alec.  Le texte est présentement en étude au sénat pour validation. Ces deux pays devraient déposer leurs instruments lors du prochain sommet de l’UA prévu à Nouakchott en juillet.

    L’article 23 de l’accord Kigali du 21 mars précise que la zone de libre-échange continentale (ZLEC) prend naissance 30 jours après le dépôt du 22ème instrument de ratification. Lequel doit comporter l’accord et les protocoles sur le commerce des marchandises, le commerce des services, les règles et procédures relatives au règlement des différends. Le président de la Commission de l’UA assure le rôle de dépositaire.

    Il a ensuite le devoir de notifier les autres Etats membres par copie certifiée conforme. Il faut donc encore 18 ratifications pour que la ZLEC soit lancé. Plusieurs diplomates de l’organisation continentale estiment que ce minimum est à trouver en Afrique de l’ouest, en Afrique l’est et en Afrique du nord. L’UA s’est fixé comme date butoir, la fin 2019.

    Zacharie Roger Mbarga