Zone de libre-échange africaine: Le temps des ratifications

Le Kenya et le Ghana ont déposé leurs instruments de ratification à Addis Abeba en Ethiopie.

La salle de conférence N°1 a servi de cadre à la remise jeudi dernier des instruments de ratification l’Accord de libre-échange continental (Alec) du Kenya et du Ghana. Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a réceptionné ces documents des mains de l’envoyé spécial du Kenyan et de l’ambassadeur du Ghana à l’UA. Ceci en présence de Vera Songwe secrétaire exécutive de la Commission économique des nations unies pour l’Afrique et Albert Muchanga Commissaire au commerce et à l’industrie.

Moussa Faki Mahamat a salué l’engagement de ces pays: «Je félicite le Kenya et le Ghana qui ont été les premiers Etats membres de l’UA à avoir déposé les instruments de ratification auprès de la Commission de l’UA. Définitivement, Jomo et Kwame Nkrumah doivent être fiers de vous, fiers de nous», a-t-il indiqué avant d’appelé les autres Etats membres de l’UA à en faire de même.

Ambitions

Plusieurs autres pays africains sont déjà engagés dans le processus législatif de domestication des lois et règlements sur la zone de libre échange. Le parlement nigérien a adopté jeudi dernier la loi autorisant le président Mahamadou Issoufou à ratifier l’Alec. Le Rwanda, lui, a connu une grande étape le 24 avril dernier. Son Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité le projet de loi du gouvernement portant ratification de l’Alec.  Le texte est présentement en étude au sénat pour validation. Ces deux pays devraient déposer leurs instruments lors du prochain sommet de l’UA prévu à Nouakchott en juillet.

L’article 23 de l’accord Kigali du 21 mars précise que la zone de libre-échange continentale (ZLEC) prend naissance 30 jours après le dépôt du 22ème instrument de ratification. Lequel doit comporter l’accord et les protocoles sur le commerce des marchandises, le commerce des services, les règles et procédures relatives au règlement des différends. Le président de la Commission de l’UA assure le rôle de dépositaire.

Il a ensuite le devoir de notifier les autres Etats membres par copie certifiée conforme. Il faut donc encore 18 ratifications pour que la ZLEC soit lancé. Plusieurs diplomates de l’organisation continentale estiment que ce minimum est à trouver en Afrique de l’ouest, en Afrique l’est et en Afrique du nord. L’UA s’est fixé comme date butoir, la fin 2019.

Zacharie Roger Mbarga

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