Du 1er au 5 décembre, Malabo a accueilli la 60ᵉ session de l’UNSAC, le Comité consultatif permanent des Nations Unies pour la sécurité en Afrique centrale.

Les onze États membres de la CEEAC y ont examiné la gouvernance démocratique comme levier de stabilité et de prévention des conflits. Ezéchiel Nibigira, président de la Commission de la CEEAC, y a participé, aux côtés du Représentant spécial de l’ONU pour la région, Abdou Abarry.
À en croire nos sources, les travaux se sont articulés en plusieurs phases : réunions des points focaux, délibérations d’experts, puis adoption d’un rapport final par la session ministérielle. L’objectif a été d’évaluer les progrès réalisés dans le cadre de la Résolution 1325 sur femmes, paix et sécurité, dans la lutte contre la prolifération des armes légères, et concernant la situation humanitaire régionale. Deux axes d’actualité ont particulièrement retenu l’attention : l’observation citoyenne électorale et la gouvernance à l’ère des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle.
Au-delà de ces sujets, l’agenda a prévu la protection des enfants en conflit, la lutte contre l’extrémisme violent, les discours de haine, le changement climatique et la promotion des droits de l’homme et de processus électoraux pacifiques. La Guinée équatoriale a succédé au Tchad à la présidence tournante de l’UNSAC pour six mois, marquant sa troisième présidence depuis 2011.
Créé en 1992, l’UNSAC s’est réuni deux fois par an pour anticiper les crises, discuter des défis sécuritaires et promouvoir la diplomatie préventive. Cette 60ᵉ session a illustré l’importance cruciale accordée à la consolidation de la paix et à la gouvernance démocratique dans une région où la stabilité reste fragile. Les décisions prises à Malabo ont pu définir la trajectoire de l’Afrique centrale pour les prochains mois, en équilibrant dialogue politique, sécurité et progrès social.
Rémy Biniou





