2025, Brazzaville a été le théâtre d’une avancée majeure pour la transition énergétique en Afrique centrale.
Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a officiellement lancé le Réseau pour la recherche sur la transition énergétique en Afrique centrale (Re- TEAC), une initiative ambitieuse soutenue par l’Union européenne et l’ONU. Piloté depuis le Centre d’excellence d’Oyo (CEO), dans la Cuvette, le Re-TEAC vise à structurer la recherche et l’innovation autour des défis énergétiques de la sous-région. Entièrement financé par l’Union européenne, le projet s’inscrit dans le Programme de promotion des énergies renouvelables et de l’électrification rurale, avec l’appui de l’ONUDI et du CE-REEAC.
Le Centre d’excellence d’Oyo, véritable pôle d’innovation et de formation, assurera la coordination et la mise en œuvre du réseau. Sa mission : renforcer les capacités scientifiques nationales et régionales, promouvoir les technologies propres et soutenir la recherche appliquée aux réalités énergétiques africaines.
Malgré des ressources naturelles abondantes, l’Afrique centrale peine encore à garantir un accès équitable à l’énergie. Les écarts restent marqués entre zones urbaines et rurales. « Cette initiative vise à relever ce défi. Les universités et centres de recherche impliqués doivent travailler main dans la main », a déclaré Ezéchiel Nibigira, président de la Commission de la CEEAC.
À l’issue de la rencontre, plusieurs institutions universitaires et scientifiques ont signé le protocole d’accord instituant le ReTEAC, parmi lesquelles les universités du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, de Guinée équatoriale, de Sao Tomé, ainsi que les universités Marien Ngouabi et de Kintélé au Congo. Avec la création de ce réseau, l’Afrique centrale avance vers une transition énergétique durable, inclusive et fondée sur la science, mettant la région sur la voie d’un avenir énergétique plus équitable et innovant.
Rémy Biniou
