Home ACTUALITÉ Organisation des réunions privées :  organisateurs et membres se défilent

Organisation des réunions privées :  organisateurs et membres se défilent

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Ils profitent de la tension née après la proclamation des résultats de la présidentielle pour essayer de faire une fuite en avant.

Madame Abanda qui doit recevoir la réunion ce samedi 1er novembre essaye d’organiser la réunion en ligne. Son argument n’est pas fallacieux, vu le climat de tension qui règne dans le pays, « il est prudent que l’on organise la réunion en ligne au lieu de prendre le risque de venir à Nkolmesseng surtout pour les personnes qui viennent d’Odza où de Simbock. Le dehors est dangereux ». « Faux », lui répondent les membres de la réunion. Pour eux, la ville de Yaoundé est sécurisée. Bon nombre de ces membres l’accusent de vouloir masquer les comptes, « elle est la trésorière et c’est la dernière réunion avant la cassation de décembre. Renvoyer la réunion compliquera la suite.

Elle a peut-être utilisé l’argent et ne veut pas qu’on découvre la supercherie », murmure in box un membre. D’autres comme Hortense l’accuse de ne pas vouloir recevoir les membres comme à l’accoutumée, c’est à dire préparer et donner la boisson : « c’est une fuite en avant, madame Abanda, reçoit nous comme cela se fait partout. Tu dois nous donner la ration », tranche Hortense. Cette affirmation créée des émules dans le groupe WhatsApp de la réunion. Pour trancher le débat un vote est organisé et le camp qui prône le déroulement de la réunion en présentiel fini par gagner le vote.

« Il ne faut pas céder à la peur », déclare Nina à sa sœur Christine. Celle-ci doit recevoir la réunion le dimanche 2 novembre 2025, mais avec les tensions actuelles, elle hésite. Elle souhaite reporter celle-ci au dimanche d’après, question de voir si la tension retombe, « il ne faut pas prendre de risques, il y a des adhérents qui souhaitent voir la réunion se dérouler le 9 novembre prochain », insiste la dame. Nina sa sœur ne partage pas cette vision, « si les choses se compliquent encore plus, on fait comment », lui dit Nina. Elle lui suggère de tenir la réunion un peu plus tôt afin que tout le monde rentre avant 17h. Tout en lançant une pique sur l’avarisme de sa sœur : « il faut faire les choses correctement, sinon les gens penseront que tu ne veux pas dépenser de l’argent en les recevant », poursuit Nina.

C’est une autre réalité qui est observée à Tropicana (Yaoundé 4). C’est après avoir fait le marché que l’ensemble des membres de l’association de Marie Louise, qui devait recevoir la réunion ce 9 novembre, décident de ne pas venir au rendez-vous mensuel. Ils craignent pour leurs vies, avec le climat délétère qui prévaut actuellement et ne prennent pas de risques. C’est un coup dur pour elle et elle ne colère pas, « je suis à plus de 60 000 FCFA de dépenses, j’aurais gardé mon argent et faire autre chose avec », se justifie Marie Louise. Cette colère est d’autant plus grande qu’elle devait recevoir la ration des membres le jour de la réunion, « je vais faire comment pour retrouver mes 50% comme le dise les textes. On ne remet cet argent que lorsque la réunion a lieu », regrette encore la dame.

André Gromyko Balla

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