Cet extrait a été tiré d’une correspondance publique, adressée, le 24 juin 2025, à titre personnel, à Messieurs Louis Paul MOTAZE et YAOUBA ABDOULAYE, respectivement Ministre des Finances et Ministre Délégué aux Finances. C’était la toute première d’une trilogie dont les deux dernières sont datées des 16 et 29 juillet 2025, respectivement, bien que leurs rédactions respectives se soient poursuivies jusqu’en début septembre 2025.

Messieurs les Ministres et très chers frères,
Il faut l’écrire, afin que nul n’en ignore : Si cela n’avait dépendu que de vous, l’affaire de mes frais de relève et de congés et de son manque à percevoir sur salaire au titre de l’étranger, toujours impayés, serait déjà réglée depuis longtemps. Mais, elle va prendre une tournure que j’ai, jusque-là, tenu à éviter. Et cette perspective est d’autant plus plausible que les responsables de la Direction de la Dépense des Personnels et des Pensions, de la Direction Générale du Budget, semblent heureux de me voir mourir.
Prépension suspendue, depuis décembre 2024, je me retrouve avec seulement 9.000 F CFA (13 euros), par mois. Neuf mille francs d’allocations familiales, pour mes deux derniers petits. Même pas de quoi payer les frais de banque !
Et, depuis lors, mes adolescents abandonnés seuls en France, me voilà bloqué à Yaoundé, que j’avais rejointe pour les obsèques de leur frère, mon fils aîné, jusqu’alors pilote à Camairco, décédé brutalement, alors qu’il concluait ses courses à « Carrefour », au « Douala-Mall ».
- Pourquoi certains ne se mettent-ils jamais à la place des autres ?
Hélas, il se trouve qu’à la DDPP, la Direction de la Dépense des Personnels et des Pensions, ma requête sollicitant le rétablissement de ma prépension, suspendue pour défaut d’Arrêté de Pension, a été classée sans suite. Or, cette requête que Monsieur le Ministre des Finances leur avait transmise, pour compétence, était accompagnée de documents administratifs pertinents, montrant que le Ministère de l’Enseignement Supérieur n’avait pas encore délivré l’Arrêté réclamé, à cause d’un autre gros dysfonctionnement administratif grave.
Les Responsables étaient, effectivement, informés de ce que ma demande de Changement de Corps, de celui des Journalistes à celui des Enseignants du Supérieur, introduite en 2008, n’avait toujours pas abouti, malgré une relance circonstanciée de 2023. Par conséquent, le Ministère de l’Enseignement Supérieur ne pouvait pas encore délivrer l’Arrêté de pension espéré et réclamé. - Monsieur le Ministre d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur sollicité
Pour cet Arrêté de pension manquant, j’avais d’ailleurs dû saisir Monsieur le Ministre d’Etat Chargé de l’Enseignement Supérieur, pour relever à sa haute attention :
(1) le poids de son Département ministériel dans cette affaire ;
(2) la nécessité de secouer ses collaborateurs par rapport à l’urgence de la situation ; et
(3) de solliciter Monsieur le Ministre des Finances, non seulement pour le rétablissement de ma prépension, mais, aussi, pour la conclusion rapide de mon dossier de frais de relève… et du manque à percevoir sur salaire au titre de l’étranger.
Monsieur le Ministre d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur, je peux en attester, avait demandé à ses équipes de s’activer, urgence signalée, pour résoudre ces problèmes. [Ce dossier est, en fin de compte, sorti du Ministère dont il a la charge, le 26 mai 2025, en direction des Services du Premier Ministre, dont il est parti, pour la Présidence de la République, le 10 juillet 2025].
3.Une question d’humanité !
Mais comment saurait-on, si l’on est humain, priver un retraité de son seul revenu ou attendre, comme dans mon cas, l’aboutissement d’une si longue procédure, posture de la DDPP, au lieu de rétablir une prépension qui, dans tous les cas, serait déduite de ma pension, le moment venu ?
Pourrait-on comprendre leur manque de compassion ? Surtout, quand on sait que ce sont les mêmes personnages qui ont, pendant longtemps, usé et abusé de soupçons, d’allégations, d’affirmations et d’accusations sans fondements, bloquant, ainsi, le paiement de mes frais de relève et de congés et du manque à percevoir sur salaire au titre de l’étranger y greffé ?
- Au mépris des instructions du MINETAT SG-PR !
Il ne faut pas oublier que cette situation résulte du non-respect des instructions de Monsieur le Ministre d’Etat Secrétaire Général de la Présidence de la République qui avait, le 17 août 2022, instruit « l’apurement » desdits frais de relève et de congés et le traitement du manque à percevoir sur salaire au titre de l’étranger ! Le courrier du MINETAT SG-PR était intervenu, moins de deux semaines après ma saisine de S.E. Paul BIYA, Président de la République. La situation restait bloquée depuis cinq ans !
Et nous voilà plus de trois autres années plus tard aussi ! Vraiment !
Comment ces Responsables peuvent-ils observer, indifférents, se détériorer la situation d’un compatriote qu’ils ont dû finir par admettre qu’ils l’avaient gravement pénalisé ? Était-ce même de l’admission ? Sinon, seulement la pression de l’un et l’autre Ministres en charge des Finances qu’ils continuaient à s’entêter d’essayer de convaincre que me payer serait « indu » ?
Il avait, surtout, fallu le regard critique de mon Equipe juridique que Monsieur le Ministre des Finances, lui-même, m’avait conseillé de constituer, en vue d’une séance de travail avec ses dits collaborateurs.
Ainsi, ces derniers pouvaient-ils finir par lâcher prise, mon équipe leur ayant démontré combien leur lecture de l’Article 3 du Décret du 29 août 1985 était erronée, parce que partielle, partiale et même très suspecte !
Car, comment pouvaient-ils m’appliquer « la clause de la limite des trois mois de salaire consulaire au diplomate rappelé », alors que ledit Article se terminait par « en exempter ceux qui occupaient un poste de responsabilité », ce qui était mon cas ?
Pouvaient-ils seulement prétendre qu’ils n’avaient pas lu la fin de l’Article ? Invraisemblable !
Et, pourtant, malgré tout, plus d’un an après que cette nécessaire correction ait été établie, que Monsieur le Ministre des Finances ait, enfin, le 06 août 2024, signé les Décisions appropriées, les sommes qui me sont dues n’ont toujours pas été payées.
Au contraire !
Dr Keye Ndogo




