Cet extrait est également tiré de la lettre, datée du 29 juillet 2025, adressée au Ministre camerounais des Finances et au Ministre Délégué aux Finances.
Au-delà des frais de relève et de congés et du manque à percevoir sur salaire au titre de l’étranger qui me sont dus, d’office, qui va supporter toutes les humiliations subies ; toutes les souffrances endurées ; l’inévitable mendicité ; les multiples maladies contractées, comme l’hypertension dont je souffre désormais ; le désarroi et le stress qui ont paralysé mes enfants ; les dégâts matériels, à l’exemple de ceux sur ma Mercedes, acquise à l’état neuf, auprès d’un Chef de Mission Arabe, mais, immobilisée pour l’export et désormais un tas de ferrailles ; bref, tous ces investissements financiers, comme dans l’immobilier, et, surtout, ces années d’excellence envolées, pour l’écriture de mes livres et la création de richesses, propres à ma tranche d’âge, que les actions des « Powers That Be » qui règnent, sans partage, au Ministère des Finances, me feront regretter à jamais ?
Il y a lieu de douter, davantage encore, de la moindre humanité chez tout ce beau monde, quand on sait que, depuis décembre 2024, ces mêmes « Empereurs », véritables « Rois » au Ministère des Finances, ont suspendu ma prépension, me laissant sans le moindre sou ; quand on sait que voilà plus de 10 mois que j’aurais dû être payé, mais que je suis bloqué à Yaoundé, alors que mes adolescents sont abandonnés en France !
Tenez ! Mon dernier fils y aura passé son BAC, sans moi ! Et, ma fille, sa sœur aînée, s’y est faite opérer, sans son père à ses côtés !
Et qui compensera – cela est-il seulement compensable — le fait que je n’aie pas pu donner une digne sépulture à mon fils aîné, jusqu’alors pilote à Camairco, tombé et décédé brutalement à Carrefour, au Douala-Mall, le 19 septembre 2024 ?
Sans le moindre sou, je n’avais pas pu intervenir, dans l’organisation des ses obsèques, le 19 octobre 2024. Et pourtant, j’aurais voulu ce triste événement pour le week-end du 1er novembre 2024, date symbole de son anniversaire et Fête de la Toussaint, plus propice pour nos prières, en vue du repos de son âme ! « Tu veux organiser les obsèques de ton fils ? Organise alors, on voit », m’avait-on lancé, dans un défi inhumain et outrageant !
Mes avocats étudient les montants, les plus appropriés, des dommages et intérêts qu’il faudra soumettre au Tribunal et pour lesquels les tortionnaires ne pourront pas, longtemps, échapper, à titre personnel, à une mise en débet !
Voilà donc, à grands coups de pinceaux, toutes choses étant égales par ailleurs, l’essentiel des conséquences du sombre tableau de mon calvaire, matérielles, financières, sanitaires et psychologiques, entre les mains de certains personnels de la Maison-Finances !
Ils sont nombreux, ceux qui se demandent comment j’ai pu tenir, toutes ces années, sans flancher et sans déclencher la guerre, ni recourir au simple S.O.S. que j’ai fini par lancer !
Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Président de la République, ses plus proches collaborateurs et les Ministres en charge des Finances, on n’arrêtera pas de le dire, n’y sont pour rien. En tout cas, pas pour grand-chose, sur ces huit longues années de calvaire et de torture. Sauf, si l’on arrive à nous démontrer qu’il y a des contre-ordres qui furent donnés, sans compter des codes inconnus du grand public dont je suis qui nous auraient échappés.
Dr KEYE NDOGO
