Réunis à Malabo les 7 et 8 octobre 2025, les membres du collège de surveillance multilatérale de la CEMAC ont dressé un tableau encourageant de la situation économique régionale.

Sous la présidence de Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission, la 42ᵉ session a examiné le Rapport de Surveillance Multilatérale 2024 et les perspectives pour 2025-2026.
Les données présentées témoignent d’un regain d’activité : la croissance régionale s’est établie à 2,7 % en 2024, contre 1,8 % un an plus tôt. Cette embellie résulte du dynamisme du secteur non pétrolier, en hausse de 3,2 %. Toutefois, le ralentissement de l’inflation à 4,1 %, bien qu’apprécié, reste supérieur à la norme communautaire de 3 %, à l’exception de la Centrafrique et du Gabon.
Le collège souligne des performances contrastées entre États. Le Cameroun (3,5 %), le Gabon (3,2 %) et le Tchad (2,6 %) tirent la croissance, tandis que la République Centrafricaine améliore ses résultats (1,8 %) grâce à un contexte sécuritaire plus stable. En revanche, la conformité aux critères de convergence demeure partielle : seuls le Cameroun, la RCA et la Guinée équatoriale ont respecté deux critères sur quatre.
Les indicateurs extérieurs affichent, eux, une nette amélioration. Le taux de couverture de la monnaie atteint 74,9 %, et les réserves de change couvrent désormais 4,86 mois d’importations, renforçant la stabilité financière de la zone.
Pour 2025 et 2026, la CEMAC table sur une croissance de 2,7 %, puis de 3,4 %. Mais ces prévisions restent soumises aux aléas régionaux. D’où l’appel du président Baltasar Engonga Edjo’o à la prudence : « La situation demeure fragile. Les États doivent accélérer les réformes pour diversifier leurs économies, améliorer le climat des affaires et approfondir l’intégration régionale ».
Remy Biniou





