À l’approche du scrutin du 12 octobre, les grandes villes et les campagnes vibrent au rythme des caravanes électorales. Les candidats rivalisent de mobilisations spectaculaires pour prouver leur ancrage et convaincre un électorat en quête de changement.
Depuis l’ouverture de la campagne, les meetings se succèdent et attirent des milliers de personnes. Des bus remplis de militants convergent vers les stades, les places publiques et les esplanades transformées en arènes politiques. Dans une ambiance festive, chants, danses et slogans accompagnent l’entrée des leaders, accueillis comme de véritables rock stars.
La guerre des chiffres
Chaque camp revendique des records de participation et brandit les images de ses rassemblements comme preuves de sa popularité. Pour les partis, la capacité à faire foule est devenue un argument central de légitimité. Les réseaux sociaux s’embrasent aussitôt, chacun y voyant la confirmation de la victoire annoncée de son champion.
Des discours enflammés
Les tribunes vibrent de promesses : réduction du chômage, lutte contre la corruption, sécurité renforcée. Les meetings ressemblent davantage à des démonstrations de force qu’à des espaces de débat.
Dans les marchés et les quartiers populaires, l’enthousiasme se mêle au scepticisme. « On vient pour soutenir, mais on attend surtout des actes », glisse une vendeuse de légumes du marché Mfoundi, venue par curiosité. Beaucoup de jeunes affirment vouloir voter, mais doutent que leurs attentes en matière d’emploi et d’avenir soient réellement prises en compte.
Une campagne sous tension
Si la mobilisation est massive, des incidents mineurs entre militants ont déjà été signalés. Les partis d’opposition dénoncent l’utilisation disproportionnée des moyens publics, tandis que le camp au pouvoir appelle à la discipline et au respect des règles. La société civile, de son côté, exhorte les électeurs à rester vigilants et à « protéger leur voix ».
À mesure que la campagne avance, les démonstrations de force s’intensifient. Mais derrière les foules bigarrées et les slogans enflammés, une question demeure : ces mobilisations massives reflètent-elles une véritable adhésion populaire ou seulement une stratégie de visibilité ? La réponse sera donnée dans les urnes, le 12 octobre.
Tom.
