On était le 13 avril 2020 et le coronavirus faisait rage. Emmanuel Macron déclara: « Nous devons savoir aider nos voisins d’Afrique. »
Une déclaration aussi mensongère que le rêve de certains missionnaires de sauver les Africains de la barbarie et de l’enfer car Maliens, Ivoiriens et Nigériens ne sont pas voisins de la France. Les voisins de la France, ce sont les Italiens, les Espagnols, les Belges et les Anglais.
Cinq ans plus tard, le Premier ministre du Burkina Faso a récemment répondu à Macron en affirmant que son pays ne veut pas d’aide, ne veut rien de la France.
Pour ma part, j’ajouterais simplement ceci: que les dirigeants français s’occupent des gens qui les ont élus et dont la vie devient de plus en plus difficile. Nous Africains, s’il y a une aide que la France désire nous apporter, c’est de ne plus se mêler de nos affaires, de nous laisser régler nos problèmes nous-mêmes. Sa fameuse aide ne nous a guère fait avancer. Comme le disait Thomas Sankara, « nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide ».
Depuis que la France a été chassée des trois pays de l’AES (Mali, Burkina et Niger), ces pays-là ont-ils disparu? Non. J’ai plutôt entendu qu’ils se portent beaucoup mieux qu’avant.
À bon entendeur, tant pis (c’est la formule d’Abdoulaye Maïga)!
Jean-Claude Djéréké
