Les chefs d’antennes de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC), à travers les dix régions du pays, recitent le chapelet des couacs de la session 2025.

La retraite annuelle de l’OBC, dans la ville d’Akono donne le pouls du déroulement de la session 2025 des examens de l’Enseignement secondaire général (ESG), dans les dix régions du pays. L’institution en charge de l’organisation et du déroulement des examens entend mieux faire dans la quête de l’excellence. Pour parvenir prochainement à des résultats meilleurs, l’OBC donne la parole à ses chefs d’antenne dans les dix régions du Cameroun.
Arrivée tardive des matériels
Le narratif ressort des acquis consolidés, mais surtout de nombreux dysfonctionnements à corriger. « Le travail est fastidieux et éreintant du fait de l’arrivée tardive du matériel », révèle Benoit Ondoa Mekongo, chef d’antenne de la région du Centre. Même son de cloche pour le chef d’antenne de l’Adamaoua Hamyadji, qui fait observer « la difficulté qui est d’avoir les mémentos physiques avant les examens ». Hassan Hamadjam, chef d’antenne de l’Extrême-Nord (Maroua), dénonce « la recrudescence des faux diplômes de Bepc et du CAP tchadiens présentés lors de l’enrôlement des candidats aux examens ESTP ».
Il souligne qu’il y a une production tardive des pièces et une consultation approximative des listes provisoires par les candidats ». Quant au chef d’antenne du Nord, Ahmadou Bakoura, « les malvoyants ont des difficultés. Ceux-ci achevaient leurs épreuves 30mn après les autres candidats ». Et de stigmatiser « l’arrivée tardive des épreuves, et le transfert également retardé des copies dans les centres de correction ».
Fraudes et absences des examinateurs
Pour le compte de l’ouest, Abdou Fifen, le chef d’antenne décrit « le travail très fastidieux à cause de l’absence d’un chef service des examens ». Il relève aussi l’empêchement des chargés de mission et adjoint aux chargés de mission, parce qu’ils sont partis au Canada ». Patrice Messankala, le chef d’antenne OBC Est, souligne la pénibilité dans la répartition du matériel. « Il était en surnombre dans certains centres et en manque dans d’autres centres. L’Est ayant de longues distances, le travail d’équilibrage était très difficile », informe-t-il.
Belisse Etotoue de l’antenne du littoral révèle une légèreté dans le casting des points focaux enrouleurs. Ce qui a occasionné des erreurs profondes, avec des répercussions sur les listes. Elle relève également la sous-traitance des dossiers des candidats par les chefs d’établissements privés et la montée en puissance des candidats des établissements clandestins. Le chef d’antenne du Sud, Bilo’o Nkomo Jean Louis, parle de la distraction des frais d’examens par les points focaux au lycée de Campo. Il n’oublie pas le problème de matricule des candidats. Ce qui nécessite des interventions urgentes de l’antenne.
Fracture numérique et insubordination
Dans le Nord-Ouest, zone en fortes tensions sécuritaires (aux relents de guerre civile), le chef d’antenne, Elvis Nango Mgba, parle de la « fracture numérique avec la quasi-absence d’Internet. Ce qui rend le travail très fastidieux ». Dans le Sud-Ouest, une autre zone de haute tension sécuritaire, William Ayuk Tabot, chef d’antenne, évoque l’insubordination des chefs de secrétariat. « Ils refusent de récupérer le matériel confidentiel, évoquant les risques d’attaques à main armée de la part des indépendantistes ambazoniens ». Et souligner « de l’insuffisance des enveloppes de confidentialité».
André Gromyko Balla à Akono