Face aux menaces sécuritaires qui frappent la sous-région, le Cameroun consolide ses alliances militaires avec ses voisins. Le pays a récemment signé un accord de défense avec le Tchad pour sécuriser les 1.094 kilomètres de frontière commune.
Le texte prévoit l’échange de renseignements confidentiels, des opérations conjointes contre les menaces transfrontalières, le renforcement de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, ainsi que la formation croisée des militaires des deux pays. La zone du lac Tchad, particulièrement exposée à Boko Haram, à l’État islamique en Afrique de l’Ouest et à divers réseaux criminels. A en croire Joseph Beti Assomo, ministre camerounais de la Défense, la signature de cet accord illustre la volonté du Tchad et du Cameroun à faire face ensemble aux défis de paix, de sécurité et de stabilité.
Issaka Malloua Djamous, le ministre tchadien des Armées a évoqué la possibilité d’élargir cette dynamique à la République centrafricaine, ouvrant la voie à une future « force tripartite ». Cette perspective se concrétise déjà avec la signature, le 4 septembre 2025, d’un accord de défense entre le Cameroun et la RCA, et la création en mai 2025, d’une unité de forces conjointes pour lutter contre la criminalité à la frontière entre le Tchad et la RCA.
Le 4 septembre dernier, la République centrafricaine (RCA) et le Cameroun avaient déjà scellé un accord. « Celui marque une étape décisive pour la sécurité et la stabilité de nos pays », a affirmé le ministre centrafricain, saluant l’appui constant du Cameroun. Ces initiatives traduisent la volonté des États de coordonner leurs actions, de renforcer la sécurité transfrontalière et de promouvoir une stabilité durable au cœur de l’Afrique centrale.
JRMA
