Divers acteurs locaux réunis le 13 septembre 2025 dans cette ville de la région de l’Adamaoua pour discuter des enjeux de paix et de cohésion sociale au Cameroun.
L’Association pour la Réhabilitation des Réfugiés, des Jeunes et des Femmes (ARREF) vient d’organiser une conférence publique à Tibati. C’est dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation sur la lutte contre les discours haineux. Cette campagne a pour thème : « Discours Haineux et Messages Subliminaux : Cadre Juridique, Éducatif et Citoyen ».
La conférence s’est tenue dans la salle polyvalente du Centre de Promotion de la Femme et de la Famille, sous la présidence de Dr Marthe de Fioko, coordonnatrice nationale du projet et de l’ARREF. L’objectif principal de cette rencontre est de favoriser un dialogue inclusif et constructif entre les communautés locales, afin d’identifier des solutions concrètes et durables pour prévenir ou réduire les discours de haine au Cameroun. Les participants ont exploré les causes, les conséquences et les moyens de lutte contre les discours destructeurs. Le délégué de l’éducation de base souligne l’importance de promouvoir un message de paix et de vivre -ensemble. « Pendant les levées de couleurs, le ministre de l’Enseignement de base a instruit qu’il est important de tenir un discours en faveur de la paix afin d’éviter tout discours haineux », indique-t-il. L’ENIEG de cette localité s’engage dans la lutte contre les discours haineux. « L’ENIEG de Tibati se positionne comme un partenaire fort de cette lutte contre les discours haineux, pour la simple raison que nous sommes une institution de formation des futurs éducateurs de la prime jeunesse. Nous sommes donc des éducateurs privilégiés, et pour cela il ne peut en être autrement que de nous positionner comme un intermédiaire de choix », déclare le directeur de l’ENIEG de Tibati.
Une initiative de sensibilisation qui apporte de l’espoir à cette association : « Nous souhaitons que les participants comprennent mieux ce que recouvrent les discours de haine et leurs conséquences. Nous aimerons également voir une réduction observable de propos haineux dans les écoles, sur les réseaux sociaux, dans les milieux communautaires et politique et une réduction durable des tensions sociales : moins de conflits liés aux stigmatisations ethniques, religieuses, politiques ou même sociales », déclare la coordinatrice de l’ARREF.
La sensibilisation de l’ARREF est appréciée par la communauté éducative, qui exprime le souhait de voir de telles actions se répéter à l’avenir. Il est également important de noter que l’ARREF collabore avec plusieurs partenaires, dont YEEH SATTE, le CNPB, EDUK MEDIA et AJEVOH Cameroun, pour renforcer l’impact de ses actions.
Amelie Engono (stagiaire)
