Face à l’exode massif des jeunes Africains vers l’Europe, Lucas Abaga Nchama, ministre équato-guinéen de l’Intégration régionale, prône une réponse claire : l’intégration.
Au micro de la Deutsche Welle, le 10 septembre 2025, il a souligné que l’ouverture des frontières en Afrique centrale, et à terme sur tout le continent, profiterait autant au commerce qu’au développement culturel et social des jeunes. « Beaucoup de choses se passent dans la Méditerranée », a-t-il rappelé, en référence aux drames migratoires, « et si l’on facilite la circulation au sein de notre région, c’est bénéfique pour l’Afrique ». Pour lui, la libre circulation des personnes et des biens est un levier de développement des régions frontalières et un moteur pour améliorer le niveau de vie local, tout en transformant les voisins en partenaires économiques solides.
Le ministre insiste : « La libre circulation crée des opportunités pour les investisseurs et favorise l’échange de savoir-faire et de biens. Ce n’est pas une invitation à envahir les pays, mais une condition nécessaire à l’intégration ». Cette vision s’inscrit dans l’agenda 2063 de l’Union africaine et la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Lucas Abaga Nchama conclut : « Il faut que nos jeunes puissent travailler ici, à Brazzaville, Malabo ou ailleurs en Afrique centrale, au lieu de risquer leur vie en Europe ».
Jean-René Meva’a Amougou
