L’apôtre Paul dit à Timothée que prier pour tous ceux qui exercent l’autorité est une bonne chose parce que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.
Le riche peut être sauvé s’il a gagné « son » argent honnêtement, s’il n’a pas faussé les balances, s’il n’a pas exploité les pauvres comme le faisaient les commerçants véreux et sans scrupule au temps d’Amos.
Car Jésus ne condamne pas la richesse en tant que telle. Ce qu’il condamne, c’est la richesse que nous avons gagnée en faisant souffrir nos semblables, en vendant notre âme au diable, en piquant indûment dans les caisses de l’État, en faisant main basse sur le bien d’autrui, en tuant des innocents. N’oublions pas que ce sang-là criera toujours vengeance comme celui d’Abel.
Non, Jésus n’appelle pas à mépriser les biens matériels mais à résister à leur emprise. Il appelle non seulement à les acquérir honnêtement mais à en faire bon usage (est-il nécessaire d’accumuler voitures et maisons quand d’autres manquent du minimum vital et que nous savons que nous n’emporterons rien de ce monde dans l’autre monde ?), à les partager avec les démunis pour que ces pauvres de Yahvé puissent nous accueillir demain dans les demeures éternelles.
Jean-Claude Djéréké
