Home LIBRE-PROPOS Lettre de stratégie à chacun des 7 845 622 électeurs-citoyens camerounais

Lettre de stratégie à chacun des 7 845 622 électeurs-citoyens camerounais

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Objet : Comment acheter la meilleure offre politique le 12 octobre 2025  

Je m’appelle Babissakana, électeur-citoyen camerounais détenteur de la carte d’électeur n° 11789914 obtenue suite à l’inscription n° 02-12-069-8597-24-000089 dans la Commune de Yaoundé VI, bureau de vote « Collège Le Savoir C » à Biyem-Assi Mairie. Après vérification, je suis bien parmi les 7 845 622 représentants du peuple camerounais convoqués pour choisir un nouveau Président de la République le 12 octobre 2025 pour un mandat de sept (7) ans soit de novembre 2025 à novembre 2032.

Je me positionne clairement du côté de la demande politique appelée à aller acheter le 12 octobre 2025 la meilleure offre politique capable de satisfaire mos besoins et attentes actuels et prévisibles de prestations efficientes de gouvernement du Cameroun pour le septennat 2025-2032.

J’ai l’honneur de vous adresser personnellement, électeur-citoyen ou électrice-citoyenne faisant parti des 7 845 622 représentants du peuple camerounais, la présente lettre de stratégie d’action en vue d’une meilleure décision dans 30 jours exactement, non seulement dans votre propre intérêt, mais aussi celui des citoyens non-électeurs et du pays tout entier. Cette lettre de stratégie a pour objectif : (i) d’insister sur la portée stratégique de votre vote évalué en Franc CFA ; (ii) d’analyser le risque de mauvais choix d’offre politique et son impact potentiel sur nous et notre avenir ; (iii) de vous faciliter la maîtrise du processus d’achat de la meilleure offre politique en référence à la sécurisation de la chaîne de valeur du vote du Président de la République au Cameroun.                  

1. Portée stratégique de votre vote évalué en Franc CFA

L’opération d’achat une offre politique le 12 octobre 2025 par un vote dont le prix est évalué en francs CFA, est d’une portée stratégique majeure pour chaque électeur-citoyen ou électrice-citoyenne lui-même et pour les autres citoyens non-électeurs. En effet, au 31 décembre 2024, ELECAM indique que nous sommes 7 845 622 citoyen-électeurs comme le détaille le tableau ci-après tiré de son site internet.

En 2025, le peuple du Cameroun est estimé à 29 900 000 habitants. Pour cette opération politique, chaque électeur-citoyen devra décider en son âme et conscience pour lui-même (7 845 622 au total) et pour trois (3) autres citoyens non-électeurs (22 054 378 au total). Donc en 2025, un électeur ou une électrice décide pour quatre (4) citoyens. Le mandat présidentiel étant septennal, avec une population projetée à 35 400 000 habitants en 2032 (dont 27 554 378 non-électeurs), alors un électeur-citoyen ou électrice-citoyenne décidera en réalité le 12 octobre 2025 pour cinq (5) citoyens. Ce n’est donc pas un vote égal une voix, mais bien un vote égal cinq voix. Un électeur-citoyen ou une électrice-citoyenne votera donc pour le compte de cinq (5) citoyens camerounais.  

C’est dans ce contexte que nous sommes en droit de poser la question suivante à ELECAM : Où sont les statistiques des citoyens camerounais inscrits sur les listes électorales du 1er janvier 2025 au 10 juillet 2025 ?

2. Analyse du risque de mauvais choix d’offre politique et son impact potentiel

Depuis le 11 juillet 2025 date de la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle, l’évolution de l’environnement et du climat politique camerounais a connu des chocs structurels d’une ampleur sans précédent, des accélérations et bouleversements d’une intensité catastrophique. Sur une offre politique potentielle portée par plus de 330 partis politiques, les trois (3) régulateurs du marché politique (MINAT, ELECAM et Conseil Constitutionnel) ont opéré des démarches et procédures concertées se traduisant in fine par la shortlist (ordre alphabétique) ci-après de douze (12) offres politiques habilitées à compétir pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.   

Une offre politique proposée aux citoyens par une entreprise politique se caractérise par trois (3) éléments essentiels et complémentaires sur lesquels il faut se baser pour apprécier sa pertinence et sa qualité : (i) le candidat au poste de Président de la République, (ii) l’équipe de gouvernement et (iii) le programme septennal 2025-2032 de prestations de services de gouvernement à mettre en œuvre pour satisfaire les attentes des citoyens.  

Le RDPC : de la capture des régulateurs à l’ensauvagement.

Il est à noter que le RDPC s’est distinguée ces derniers temps par les pratiques anticoncurrentielles offensives induisant une mutation structurelle du marché politique. Cette structure est passée d’un marché où les régulateurs (MINAT, ELECAM et le Conseil Constitutionnel) sont capturés par le RDPC à un marché marqué par l’ensauvagement brutale tel que reflété par les actions, activités et décisions politiques choquantes et déviantes. L’ensauvagement s’est traduit par une montée vertigineuse ou une explosion exponentielle du détournement des biens publics, de la violence, de la délinquance, de la contrebande et de la contrefaçon dans le secteur politique. Un processus brutal de destruction de l’environnement et du climat politique a été observé avec la disparition accélérée des règles et normes sur lesquelles sont fondées la crédibilité de l’Etat et de la société camerounaise. Cet ensauvagement est synonyme d’une très forte émission des gaz à effet de serre (CO2) induisant une dégradation très rapide de l’environnement et du climat politique camerounais. La source de cette forte émission des CO2 politiques par le RDPC est que son président national, son excellence Paul BIYA, malgré son statut de patriarche hors hiérarchie de classe exceptionnelle (92 ans), a malheureusement renoncé à passer la main à un autre cadre de l’entreprise plus à même de porter son offre politique à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Par ce principal handicap, l’offre politique du RDPC apparaît comme toxique et donc non pertinent pour être achetée par les électeurs-citoyens soucieux d’un avenir meilleur et souhaitable du pays, d’où le risque élevé de sélection adverse ou de mauvais choix. La toxicité de l’offre politique du RDPC découle de la forte incertitude sur la continuité de service de Paul BIYA comme Président de la République du Cameroun à 92-99 ans. Objectivement, la probabilité est très forte que notre Père, Dieu Tout Puissant, rappelle à tout moment à sa discrétion, le président Paul BIYA pour son éventuel accès à la vie éternelle. L’impact potentiel de ce risque de continuité de service de Président de la République de 2025 à 2032 peut être très dévastateur et source d’instabilité institutionnelle pour nous et pour le pays tout entier ainsi que pour les parties prenantes internes et externes, africaines et internationales. C’est dans ce contexte que l’offre politique du RDPC fortement accru le risque-pays du Cameroun ces derniers temps et les perspectives manquent de lisibilité et de prévisibilité.    

3.  Maîtrise du processus d’achat de la meilleure offre politique et sécurisation de la chaîne de valeur du vote

Parmi les trois (3) éléments essentiels pour baser votre appréciation sur la pertinence et la qualité d’une offre politique, il y a une préséance ou une primauté à accorder au candidat présenté par le parti au poste de Président de la République. Le profil du Président de la République du Cameroun pour le septennat 2025-2032, a été défini avec pertinence par la lettre pastorale du 28 mars 2025 de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, en dix (10) critères de qualité ci-après : (i) l’intégrité, l’humilité, la modestie et le leadership moral ; (ii) la vision et la stratégie ; (iii) la gestion efficace de l’économie ; (iv) la consolidation de l’unité nationale ; (v) la capacité à écouter et à dialoguer ; (vi) le respect de l’Etat de droit et des libertés ; (vii) la lutte contre la corruption ; (viii) la capacité à gérer les crises ; (ix) l’amélioration des services publics et (x) la diplomatie et les relations internationales.  

Le schéma ci-après a été spécialement réalisé pour vous donner une connaissance précise de la chaine de valeur du vote du Président de la République conformément au code électoral en vigueur. Cette chaine de valeur se résume en quatre (4) stades. Au stade n° 1 qui est le plus créateur de valeur pour le pays, immédiatement après le dépouillement du scrutin et le recensement des votes, le résultat acquis dans chaque bureau de vote est rendu public (Article 113 du Code électoral).

Au regard des offres politiques concurrentes proposées par les divers partis ou coalitions de partis, la meilleure offre politique à acheter par les électeurs-citoyens doit absolument avoir un candidat dont le profil est adéquatement aligné aux dix critères de qualité ci-dessus spécifiés.

Je vous invite personnellement, électeur-citoyen ou électrice-citoyenne faisant parti des 7 845 622 représentants du peuple camerounais, d’être pleinement conscient de la portée stratégique de votre décision : chacun de vous vote en réalité pour cinq citoyens camerounais. Il est donc d’une impérieuse nécessité d’aller dans l’un des 30 357 points de vente (bureaux de vote) pour acquérir la meilleure offre politique capable de créer un meilleur avenir pour notre pays, où le bien-être et la prospérité seront équitablement partagés à tous. Ainsi, dans l’isoloir du bureau de vote, l’électeur-citoyen fait le choix en son âme et conscience du candidat adéquat pour l’avenir du pays en mettant son carton dans l’enveloppe appropriée conformément aux indications pratiques de vote. Il est donc indispensable de réceptionner l’offre politique achetée en participant au dépouillement dans son bureau de vote et surtout en obtenant une copie du procès-verbal dans lequel seront consignés les résultats du scrutin.

Le stade n° 3 de la chaine de valeur du scrutin présidentiel est le plus risqué pour la falsification ou le détournement de nos votes ou nos choix du candidat adéquat. Le risque d’ensauvagement politique est élevé à ce stade. La Commission nationale de recensement général des votes (CNRGV) présidée par un membre du Conseil Constitutionnel est susceptible de fabriquer un procès-verbal donnant des résultats autres que ceux acquis dans chaque bureau de vote et rendu public (Article 113 du Code électoral). C’est à ce stade que disparaissent les procès-verbaux des 30 357 Commissions locales de vote. Pour la maîtrise de ce risque, la liste exhaustive des membres de la CNRGV devra donc être publiée, et chacun des membres mis sous surveillance citoyenne active.

Veuillez agréer, cher électeur-citoyen et chère électrice-citoyenne, l’expression de ma considération distinguée.

Babissakana

Ingénieur Financier, Laïc Spiritain Associé

Bafoussam, le 12 septembre 2025.

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