Plus de 80 personnes ont été tuées dans une série d’attaques menées par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé le gouvernement, tandis que l’Union africaine (UA) a condamné mercredi cette « attaque terroriste odieuse ».

Selon les autorités provinciales citées dans un communiqué du gouvernement, au moins 71 personnes ont été tuées et plusieurs autres sont portées disparues après une attaque des ADF lundi soir à Ntoyo, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. Le colonel Alain Kiwewa, administrateur de Lubero, a déclaré à Xinhua que le bilan des morts s’élevait à plus de 80.
Dans un communiqué, le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a fermement condamné l’attaque de Ntoyo et les violences récurrentes visant les civils dans l’est de la RDC. Il a réitéré l’engagement de l’UA à soutenir les efforts nationaux, régionaux et internationaux pour rétablir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Le gouvernement a déclaré que 18 autres personnes avaient été tuées dans la nuit de lundi à mardi, lors d’attaques distinctes des ADF contre deux villages du territoire de Beni, également au Nord-Kivu. Il a réaffirmé sa détermination à intensifier ses efforts pour protéger les civils, rétablir la sécurité et collaborer avec ses partenaires pour mettre fin aux activités des ADF. Les ADF, filiale de l’État islamique en Afrique centrale, ont intensifié leurs attaques dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ces derniers mois, ciblant principalement les civils.
Selon la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC, les assauts des ADF ont fait au moins 52 morts au Nord-Kivu entre le 9 et le 16 août. Fin juillet, une quarantaine de civils ont été tués lors d’une attaque contre une église catholique en Ituri. Des opérations militaires conjointes congolaises et ougandaises contre les ADF sont en cours depuis novembre 2021, mais le groupe rebelle continue de mener des raids meurtriers.
KINSHASA, 10 septembre (Xinhua)