Home INTÉGRATION RÉGIONALE Salon de la femme rurale: la femme paysanne en quête de l’égalité

Salon de la femme rurale: la femme paysanne en quête de l’égalité

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Désormais, elles se constituent en GIC pour mener des réflexions afin d’ajouter une valeur ajoutée à leurs productions.

Ne plus être cloîtré dans la production sauvage des produits vivriers, mais aller vers la transformation pour avoir de la valeur ajoutée et leurs permettre d’accroître leurs revenus. Voilà le leitmotiv de la nouvelle femme rurale camerounaise. En français facile il est question pour les villageoises comme, on les appelle trivialement, de passer de l’artisanat vers une mini industrialisation. Mais aboutir à cette étape n’est pas une chose facile. Il faut résoudre un certain nombre d’équations. Notamment celle de la légalité qui permet à la femme rurale camerounaise, mamelle nourricière des zones urbaines dont la demande est sans cesse croissante de s’affirmer.

L’édition 2025 du SAFER est donc une occasion pour elles de poser des doléances sur un accompagnement administratif et juridique. Le ministère de la femme et la famille a donc tout mis en œuvre pour qu’elles soient accompagnées par des structures spécialisées.

C’est ainsi qu’elles sont entretenues par les experts dépêchés par le top management de l’ANOR (agence des normes et de qualité) ce jeudi 27 août 2025. Elles échangent avec les experts en la matière pour voir comment les amener à homologuer leurs produits. La pédagogie des agents du MINPROFF qui sillonnent les stands est aussi axé sur la protection, notamment les brevets, « vous devez chercher à sécuriser vos recherches à l’OAPI », insiste un agent. Il donne ces consignes parce qu’il est interpellé par dame Prospère Amougou Messi une décoratrice d’art. Elle dit avoir été victime de plagiat avec des tableaux fait à base de gousse d’arachide, de fil de bananier et de raphia.

Pour la conservation des aliments l’on voit les femmes venues de la haute Sanaga présenter la conservation du couscous manioc. Celle-ci se fait à base de la fumée, « quand on sort le manioc de l’eau après quelques jours on fait de boules qu’on pause sur le grenier de la cuisine. Il sèche avec la chaleur du feu et noirci. Quand on veut préparer, on enlève la croûte et on a un couscous bien blanc », explique Mireille, une exposante. Le nom attribué à cette ingénierie est « la sainte boule », parce que le produit obtenu ne perd ni sa texture, ni sa saveur.

Le volet financier n’est pas en restent, bon nombre disent ne pas avoir accès aux crédits. Pour le MINPROFF, il est question de mutualiser les forces et migré vers des coopératives. Ce qui constitue une garantie juridique et intéressera certainement des bailleurs de fonds (banques et micro-finances).

Autre regard :

Celui de Patrice Téguia, expert en économie. Ce dernier explique le retard accusé par la femme rurale du fait de la mauvaise gestion du CENEEMA. L’objectif de cette structure est de mécaniser l’agriculture mais cela n’a pas été suivi. Elle a plutôt été orienté vers des agropoles.

André Gromyko Balla

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