Home ACTUALITÉ Créances non décaissées: le pactole du Cameroun se chiffre à 4 058 milliards...

Créances non décaissées: le pactole du Cameroun se chiffre à 4 058 milliards FCFA

45
0
l'immeuble -siège de la Caisse autonome d'amortissement à Yaoundé

Cette situation est préjudiciable aux finances publiques et à la réalisation des projets et programmes de développement.

l’immeuble -siège de la Caisse autonome d’amortissement à Yaoundé

Ce mois de juillet 2025, la Caisse autonome d’amortissement (CAA) a rendu publique sa note de conjoncture mensuelle à l’intérieur de laquelle se trouve étalé le montant des créances consentis par les partenaires mais jamais transférées dans les caisses de l’Etat du Cameroun. 4058,8 milliards de FCFA sont concernés par ce chapitre à fin juin 2025 ; dont 3 861,6 milliards de FCFA  restent détenus par des partenaires multilatéraux (71,0%), bilatéraux (10,4%), commerciaux (18,6%).

L’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale, avec ses 1355,1 milliards de FCFA, détient le plus important portefeuille de fonds non décaissés. Elle est suivie de la Banque africaine de développement (599,5 milliards FCFA) la Banque islamique de développement (249,4 milliards de FCFA), la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (175,5 milliards de FCFA) et l’Union européenne (101 milliards de FCFA).

L’DA (151,3 milliards FCFA), le FMI (Fonds monétaire international, 45,3  milliards FCFA), la Eximbank bank of China, la France (116,6 milliards FCFA), l’Inde (93,1 milliards), 73,2 milliards, condensent l’essentiel des fonds dédiés au Cameroun au titre d’appui budgétaire.  

Casse-tête

En quête de financement pour son développement, le gouvernement camerounais prend des mesures pour résoudre la question des soldes engagés non décaissés (Send’s) à problème. Soit une enveloppe de 3044,2 milliards de FCFA à effacer à court terme. Toutefois des contraintes persistantes en freinent la concrétisation, qui vont des blocages conventionnels liés aux bailleurs de fonds à la faible mobilisation des fonds de contrepartie par l’Etat camerounais et les lenteurs administratives dans le pays entre autres. Toujours est-il qu’au Cameroun, les conséquences liées à ces faits prennent de l’envergure. Notamment en ce qui concerne la matérialisation des projets structurants. «Du 22 juin au 05 juillet 2025, sur instruction du Ministre des Finances, la CAA a organisé une mission de suivi des SEND’s.

Cette mission a concerné 155 projets et programmes, correspondant à 172 conventions de financement. Les résultats provisoires révèlent que: cent dix-sept projets (soit 75,6%,) sont en cours d’exécution, avec un rythme de progression généralement lent et ; trente-sept projets (soit 24,4%, représentant 227,1 milliards de FCFA) sont clôturés par les bailleurs, bien que n’ayant pas fait l’objet de clôture officielle par le Minepat. Concernant la conférence sur la Programmation des décaissements tenue au Minepat, les résultats indiquent que : sur un total de 127 projets en cours d’exécution et suivis au niveau du Minepat, trente-six (36) projets sont identifiés comme non performants et treize (13) projets sont critiques». D’autres embûches se dressent sur le terrain des opérations inhérentes aux projets.

Elles concernent la lenteur de la libération des emprises suite à des opérations d’indemnisation insatisfaisantes, les lenteurs dans la passation des marchés, le suivi-évaluation limité des phases d’exécution des projets et l’absence d’un mécanisme coercitif en cas de non atteinte des objectifs.

Louise Nsana

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here