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CSTAR, SONARA, SCDP…: Pour un avenir énergétique plus fort, plus résilient et inclusif au Cameroun et en Afrique centrale

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Lolabe à Kribi le 17 juillet 2025, pose la première pierre du complexe industrialo - pétrolier régional du Cameroun

L’entrée en scène de l’entreprise dénommée « Cameroun, SNH, TRADEX et ARIANA ENERGY » contribue à bâtir un écosystème intégré avec ses spécificités et ses localisations géographiques au service de la souveraineté énergétique, de la compétitivité industrielle et du développement national ou sous- régional.

Lolabe à Kribi le 17 juillet 2025, pose la première pierre du complexe industrialo – pétrolier régional du Cameroun

Une question doublée d’inquiétude taraude les esprits depuis le 17 juillet 2025, après la pose de la première pierre du complexe industrialo – pétrolier de Lolabe à Kribi. Va-t-on assister à une concurrence larvée entre la structure naissante (KRIBI REFINERY & TANK FARM) et les autres acteurs du secteur énergétique (en l’occurrence SONARA et SCDP) ayant déjà pignon sur rue au Cameroun ? A la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), la réponse est NON ! « Le projet CSTAR s’inscrit dans une démarche complémentaire, visant à renforcer les capacités nationales et sous-régionales de transformation du pétrole brut afin de réduire la dépendance aux importations et de mieux sécuriser l’approvisionnement énergétique du Cameroun et de la zone CEMAC ». Cette sortie du chef de division de la communication de la SNH, dans un communiqué de presse rendu public le 28 juillet 2025 a le mérite de la clarté sur les ambitions de CSTAR. Pour Martin Zambo Edzengthe, « CSTAR réaffirme son respect et sa reconnaissance pour la SONARA, fleuron historique de l’industrie pétrolière nationale, et exprime son entière disponibilité à apporter son expertise technique, industrielle et financière dans tout projet de reconstruction et de modernisation de la SONARA, dès que celui-ci sera officiellement engagé par les autorités compétentes ».

Il n’y a donc pas de bagarre envisageable, car « l’objectif stratégique poursuivi par la création de CSTAR est de diversifier et étendre l’offre de raffinage, dans un contexte de demande croissante en produits pétroliers raffinés. Cette dynamique vise à bâtir un écosystème intégré, dans lequel CSTAR et la SONARA, chacune avec ses spécificités et ses localisations géographiques, collaborent au service de la souveraineté énergétique, de la compétitivité industrielle et du développement national ».

La SCDP et la SONARA dans le jeu et dans leurs missions

En se lançant dans les activités de stockage et de raffinage des produits pétroliers, la SNH est en phase avec le décret 2007/1360/PM du 10 octobre 2007 modifiant et complétant les dispositions de l’article 13 du décret 2000/935/PM du 13 novembre 2000 fixant les conditions d’exercice des activités du secteur pétrolier aval. L’article 13, alinéa 1 : « Les stocks de sécurité sont une propriété de l’Etat. A ce titre, la mise à la consommation et / ou le prélèvement sur lesdits stocks sont soumis à l’autorisation préalable du ministre chargé des produits pétroliers ». L’alinéa 2 : « Le financement, la constitution, l’entreposage, la mise à niveau des stocks de sécurité incombent à la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH). Alinéa 3 : « Le suivi des stocks de sécurité est assuré conjointement par le ministère chargé des produits pétroliers et la Société Nationale des Hydrocarbures ». Alinéa 4 : « Les stocks – outils sont préfinancés et constitués par des opérateurs du secteur aval ».

Par conséquent, la SNH ne marche pas sur les pieds de la Société camerounaise de dépôts des produits pétroliers (SCDP), encore moins de la Société nationale de raffinage (SONARA). Selon des indications obtenues de la SNH lors de la pose de la première pierre du complexe pétrolier de Lolabe, ce projet structurant « contribuera également à l’optimisation de l’utilisation des dépôts de la SCDP : la libération des bacs auparavant affectés aux stocks de sécurité permettra de maximiser leur rentabilité via une occupation par des volumes commerciaux générateurs de revenus ». Ce projet vient ainsi renforcer la résilience du système d’approvisionnement national, aujourd’hui fortement fragilisé par la fermeture de la SONARA et la saturation chronique des installations de la SCDP ». Petit rappel de la SNH : « malgré une production journalière d’environ 60 000 barils de brut, le Cameroun dépend totalement des importations pour couvrir une demande nationale estimée à 1,9 million de tonnes métriques par an, en croissance constante. La capacité actuelle de stockage (environ 275.000 m3) est inférieure au seuil requis pour satisfaire les exigences réglementaires qui imposent des stocks de sécurité équivalents à 30 jours de consommation et des stocks commerciaux pour 15 jours, soit un total de 470.000 m³ nécessaires. Ce déficit structurel expose le pays à des pénuries brutales, comme observé par le passé, où l’État se retrouvait incapable de garantir un approvisionnement au-delà de 10 jours en cas de crise logistique ».

Intention saine

Le communiqué de presse de la SNH s’achève par une main tendue : « CSTAR reste à l’écoute des parties prenantes et réaffirme son engagement à agir avec transparence, responsabilité et en partenariat avec l’Etat, pour un avenir énergétique plus fort, plus résilient et inclusif. Ceci en droite ligne de l’ambition du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, de faire du Cameroun un pôle énergétique et industriel d’envergure en Afrique centrale. La raffinerie CSTAR est une installation industrielle d’une capacité de production de 30 000 bpj, conçue pour raffiner le brut camerounais et produire une gamme complète de produits finis ». D quoi rassurer les uns et les autres.

TNO

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