La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a exprimé mercredi sa profonde préoccupation face à la résurgence des violences armées dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de civils depuis début juillet.

Dans un communiqué publié à Kinshasa, la MONUSCO a fermement condamné les récentes attaques menées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF), responsable de la mort d’au moins 82 civils dans les deux provinces. La MONUSCO a également condamné les violences survenues le 21 juillet dans le territoire de Djugu, ainsi que le pillage et la profanation de l’église catholique de Lopa, attribuées à la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
La MONUSCO a rappelé que les attaques contre les lieux de culte, les écoles et les centres de santé constituent de graves violations du droit international humanitaire. « Les auteurs de ces exactions devront répondre de leurs actes devant la justice », a déclaré Bruno Lemarquis, chef par intérim de la MONUSCO, exhortant les signataires des accords de paix d’Aru II à respecter leurs engagements et à cesser immédiatement les hostilités.
Les accords dits « Aru II », signés en 2023 entre le gouvernement congolais et plusieurs groupes armés actifs en Ituri, notamment la CODECO et ses factions dissidentes, visaient à instaurer un cessez-le-feu durable, entamer un processus de désarmement et faciliter le retour à la paix dans cette province meurtrie par les conflits intercommunautaires.
KINSHASA, 23 juillet (Xinhua)