Il est difficile de contester que le 9 août 2025, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac) se réuniront à Bangui, dans le cadre de la 16e session ordinaire de leur Conférence. Présent à Yaoundé, le 15 juillet dernier, Baltasar Engonga Edjo’o a évoqué le sujet avec de précieux détails.

En effet, selon le président de la Commission de la Cemac, la réunion au sommet sera précédée, du 2 au 4 août 2025, par les travaux du Comité inter-États et le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), le 7 août 2025. Si rien ne filtre à propos de l’ordre du jour, quelques sources internes à la Commission de la Cemac confirment cependant que les assises de la capitale centrafricaine marqueront le passage du témoin entre le président en exercice actuel, Faustin Archange Touadera, et son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso.
Report du sommet conjoint Cemac/CEEAC
Sollicité par Intégration, Baltasar Engonga Edjo’o s’est montré peu disert. « Le sommet a été reporté. Lorsque je serai en possession des documents officiels, je vous donnerai des informations avec tous les détails », a lancé le président de la Commission de la Cemac. Soucieux de ne pas « brûler les étapes » via une médiatisation des coulisses, l’Equato-guinéen, à travers sa réponse, est plus resté habile. Plus ajusté au rôle qui est le sien qu’aux attentes des médias, il s’est inscrit dans une forme de communication qui contribue à imposer (davantage) le sommet conjoint Cemac/CEEAC comme événement politico-diplomatique significatif. Tant il s’annonce comme « une étape déterminante dans l’accomplissement du mandat confié au Président dédié, tant ledit somment conjoint vise à sortir des fonts baptismaux une nouvelle Communauté économique régional, en remplacement des CER existantes, notamment la CEEAC et la Cemac ».
Jean-René Meva’a Amougou