Le processus de paix en République démocratique du Congo (RDC) est entré dans sa « phase la plus délicate », a déclaré le gouvernement de la RDC. « Il n’y a pas de guerre qui ne finisse. Aujourd’hui, nous sommes dans la phase la plus délicate (…) qui nous conduit vers un atterrissage en douceur, vers la paix », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors d’une conférence de presse lundi soir avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani.
Cette conférence de presse faisait suite à la signature à Doha, au Qatar, samedi dernier, d’une déclaration de principes entre le gouvernement de la RDC et le groupe rebelle du Mouvement du 23 mars (M23). M. Muyaya a déclaré que l’accord, conclu après des cycles de négociations sous la médiation du Qatar, représente une étape décisive vers une résolution globale du conflit dans l’est de la RDC. « La paix est un choix, et le président de la République (Félix Tshisekedi) a clairement fait ce choix », a-t-il déclaré. « Mais la paix a un prix, et c’est celui que nous payons à travers ces différentes discussions. » La déclaration de principes prévoit le lancement de négociations directes entre Kinshasa et le M23 dès la première semaine d’août, avec pour objectif de conclure et de signer un accord de paix dans les 10 jours suivant le début des pourparlers, au plus tard le 18 août. Shabani, qui a participé aux négociations de Doha en tant qu’observateur, a souligné que la déclaration de principes servirait de base à un futur accord contraignant.
Le document définit sept piliers clés, dont un cessez-le-feu permanent, le retour des réfugiés, la démobilisation et le rétablissement de l’autorité de l’État dans les zones touchées. « Toutes les parties prenantes se rassurent mutuellement de leur engagement à poursuivre le processus de paix », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas une paix que l’on déclare lundi et que l’on met en œuvre mardi. C’est une paix qui doit être construite. » Selon les Nations Unies, plus de 27,8 millions de personnes en RDC sont confrontées à l’insécurité alimentaire, et plus de 7 millions sont déplacées à l’intérieur du pays, dont beaucoup à plusieurs reprises.
KINSHASA, 22 juillet (Xinhua)
