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La RDC en « phase aiguë » de l’épidémie de choléra, les autorités sanitaires en alerte (PAPIER GENERAL)

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La République démocratique du Congo (RDC) est actuellement confrontée à une recrudescence alarmante de l’épidémie de choléra, avec 17 provinces touchées et plus de 35.000 cas recensés depuis le début de l’année, ont annoncé lundi les autorités sanitaires congolaises. Le ministère de la Santé a confirmé que le pays demeurait « en phase aiguë » de l’épidémie, alors que le nombre de cas ne cesse de croître. « La semaine dernière, nous étions autour de 1.500 cas. Maintenant, je vous ai dit que nous sommes à 2.000 cas. Nous sommes toujours dans la phase aiguë », a déclaré le ministre de la Santé, Roger Kamba, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

L’épidémie, endémique dans plusieurs provinces de l’est du pays depuis son apparition il y a un demi-siècle, connaît cette année une propagation accélérée, notamment à Kinshasa, capitale de plus de 17 millions d’habitants. « Le choléra est arrivé dans notre pays en 1973 et depuis, il n’est jamais parti. Il est resté surtout à l’est du pays », a rappelé le ministre. « De temps en temps, ça (la maladie) ressort sous forme d’épidémie, souvent, c’est sous forme endémique, c’est-à-dire qu’il y a un certain nombre de cas qui sont toujours permanents, mais qui sont rapidement localisés. Il arrive cependant que parfois ça donne de grosses épidémies », a-t-il fait remarquer. La province de la Tshopo est actuellement la plus touchée, suivie de Kinshasa, du Sud-Kivu, du Maniema et du Nord-Kivu. Le taux de létalité moyen au niveau national a atteint désormais 3%, avec un pic de 9% enregistré à Kinshasa.

Des cas sporadiques ont également été détectés dans les provinces du centre du pays, suscitant l’inquiétude des autorités. Malgré les moyens mobilisés, le ministre de la Santé a reconnu que « 80% des décès surviennent encore au sein des communautés, avant que les malades n’arrivent à l’hôpital ». Selon le ministre, les facteurs principaux de cette flambée épidémique sont les inondations répétées, le manque d’accès à l’eau potable, l’insalubrité ainsi que les déplacements massifs de population. « Le choléra est une maladie des mains sales. Il se transmet par l’eau sale, les aliments mal préparés, la promiscuité », a expliqué le ministre, appelant la population à « ne pas se soigner seule » et à « se rendre immédiatement dans un centre de santé dès l’apparition des premiers symptômes comme diarrhée et vomissements profus ». La RDC n’est en effet pas seule à faire face à cette maladie, a souligné M. Kamba. « C’est une situation régionale », a-t-il noté, citant l’Angola, la Zambie, la Tanzanie et le Soudan du Sud, qui sont également « dans le rouge ». Afin de limiter les risques transfrontaliers, le ministre congolais a promis de renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique aux postes frontaliers à travers le Programme national d’hygiène aux frontières. Selon l’OMS, le ministère congolais de la Santé a déclaré une épidémie de choléra le 5 mai 2025.

KINSHASA, 14 juillet (Xinhua)

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