On dirait que l’Oncle Sam avait hâte d’en savoir plus sur le calendrier politique au Cameroun. Il a suffi de la convocation du corps électoral par le président Paul Biya pour susciter immédiatement une réaction de l’ambassade des États-Unis au Cameroun.
La chancellerie salue l’annonce officielle de la date de l’élection présidentielle au Cameroun, fixée au 12 octobre 2025. « En tant que partenaire et ami de longue date du Cameroun, les États-Unis soulignent l’importance des élections libres, transparentes, pacifiques et inclusives, qui constituent la pierre angulaire de la gouvernance démocratique et de la stabilité au Cameroun et en Afrique centrale », indique un communiqué publié le 12 juillet 2025.
D’après ledit document, l’ambassade des États-Unis au Cameroun salue les efforts des institutions camerounaises, de la société civile, des partis politiques et de toutes les parties prenantes qui travaillent à la préparation de ces élections. « Nous exhortons toutes les parties concernées à s’engager dans le processus électoral d’une manière qui favorise la paix, respecte l’état de droit et préserve les normes démocratiques et les droits de tous les citoyens à participer librement et à voter selon leur conscience, sans craindre des représailles », exhorte la représentation diplomatique américaine à Yaoundé. » Il est essentiel que le peuple camerounais ait pleinement confiance en ses institutions démocratiques, non seulement le jour du scrutin, mais tout au long de la période électorale. Cela inclut la protection des libertés fondamentales d’expression, de réunion et d’association, telles que garanties par la Constitution camerounaise, le code électoral et d’autres textes pertinents. Les journalistes, les partis politiques, les organisations de la société civile et les institutions religieuses doivent pouvoir exercer leurs activités sans faire l’objet de harcèlement ni restrictions injustifiées. Nous nous tenons aux côtés du peuple camerounais alors qu’il franchit cette étape », poursuit la même source.
L’on se rappelle que lors de la célébration de » l’Independance Day » le 4 juillet dernier à Yaoundé, l’ambassadeur John Lamora avait prononcé un discours construit dans le même esprit. Mais, au milieu de mille détours, le diplomate américain effleuré le sujet relatif à l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun. John Lamora insistait alors sur l’observance des principes fondamentaux de la démocratie au cours des différentes étapes du processus électoral devant aboutir à l’élection du président de la République au Cameroun.
Jean-René Meva’a
