A n’en point douter, le retrait du Rwanda de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est le sujet dont l’assomption médiatique n’en finit pas de rendre compte à l’issue de la 26e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue à Malabo. Toutefois, au milieu des passe d’armes entre Kigali et Kinshasa, un gros travail a été abattu, rapportent nos sources.
Celles-ci indiquent qu’à Malabo, les experts venus de tous les pays membres de la CEEAC ont réfléchi sur la problématique de l’autonomie financière de l’organisation. « Lors des discussions autour du rapport de performance de la communauté pour la période de janvier 2024 à mai 2025 et les objectifs fixés par les chefs d’Etat et de gouvernement, deux constats ont été faits : Le premier, la CEEAC dépend toujours principalement de l’aide de ses partenaires au développement et les ressources propres ne couvrent souvent que le fonctionnement de l’organisation, sans permettre d’investissement. Le second : les contributions financières des États membres de la CEEAC sont toujours irrégulières, ce qui entrave la bonne exécution des projets et des programmes », apprend-on.
Nos sources révèlent également que dans le budget 2025 (arrêté à 38 milliards FCFA lors du Conseil des ministres tenu le 4 juin 2025 à Malabo), les apports des partenaires techniques et financiers se chiffrent à près de 12 milliards FCFA, et les contributions statutaires des États membres, sont estimées à un peu plus de 26 milliards FCFA. « Le Conseil des ministres note que, par rapport aux prévisions budgétaires de l’exercice 2024, le projet de budget 2025 est en baisse de 7,5 % en dépenses et de 5,9 % en recettes », précise le communiqué ayant sanctionné les travaux. Ce repli s’explique en partie par la faible mobilisation des contributions des onze États membres, un problème récurrent dénoncé une nouvelle fois au cours des travaux.
