Home INTÉGRATION RÉGIONALE Dépenses en recherche et développement (R-D) : chronique d’un sous-investissement

Dépenses en recherche et développement (R-D) : chronique d’un sous-investissement

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Les données du BS/AC-CEA montrent que les niveaux d’investissement en R-D dans la sous-région restent nettement inférieurs à ceux d’autres régions du monde, limitant ainsi son potentiel d’innovation.

La plupart des pays africains, y compris ceux d’Afrique centrale, affichent des dépenses en R-D inférieures à 0,5 % de leur PIB, ce qui est nettement inférieur à la moyenne mondiale et bien en deçà des économies développées. Cette situation révèle un sous-investissement chronique dans la recherche et le développement à travers le continent, entravant la capacité des nations africaines à innover. Alors que certains pays comme le Botswana et l’Île Maurice dépassent la moyenne continentale, d’autres comme le Tchad, le Burundi, et Madagascar restent à des niveaux inquiétants, soulignant d’importantes inégalités intra-régionales. Malgré ce tableau global préoccupant, certains pays offrent des lueurs d’espoir. Par exemple, le Rwanda, bien qu’il parte d’une base faible, montre une tendance positive, indiquant un potentiel de croissance accélérée des investissements en R-D.

En 2020, les dépenses en R-D en pourcentage du PIB dans les régions d’Afrique de l’Ouest et centrale étaient bien en dessous de 1 %, comparativement à des régions comme l’Asie de l’Est et le Pacifique, où les investissements en R-D étaient bien plus élevés. Cela souligne un écart significatif en matière d’investissement dans l’innovation, qui pourrait expliquer en partie la difficulté de ces régions à développer des capacités d’innovation robustes.

L’écart est encore plus frappant lorsqu’on compare les dépenses en R-D des pays d’Afrique centrale avec celles des économies à revenu élevé et des pays membres de l’OCDE. Alors que les pays à revenu élevé dépensent en moyenne plus de 2 % de leur PIB en R-D, les pays d’Afrique centrale peinent à atteindre ne serait-ce que 0,5 %. Ce sous-investissement chronique limite la capacité des économies de la région à développer des technologies avancées, à former des chercheurs de haut niveau, et à créer un environnement propice à l’innovation. Le Gabon et la République du Congo, par exemple, restent en bas du classement avec des dépenses en R-D bien en dessous de 0,1 % du PIB. En comparaison, des pays comme l’Afrique du Sud, montrent des investissements plus substantiels, se traduisant par une meilleure performance en matière d’innovation. Ainsi, les faibles niveaux d’investissement en R-D dans les pays d’Afrique centrale, exacerbés par un manque d’engagement politique et financier, constituent un obstacle majeur à l’innovation et au développement technologique dans la région.

Ongoung Zong Bella

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