Dans une démonstration de force, l’entreprise est venue construire davantage un rapport dialectique entre elle et toutes les communes camerounaises d’une part, et taper à l’œil des partenaires d’autre part.
Raconter une histoire, pas comme au cinéma. Mais comme celle du Feicom (FondS d’équipement et d’intervention intercommunale) à la 3e édition des Journées Économiques Internationales des Communes (Jeicom 25). Ça commence par un Feicom qui est présent aux Jeicom25 « afin de construire davantage un rapport dialectique entre lui et toutes les communes camerounaises », selon Philippe Camille Akoa. En sa qualité de directeur général du Feicom, il postule que l’entreprise dont préside aux destinées est sur la scène des Jeicom25 pour assurer et réassurer les municipalités sur l’efficience et l’efficacité de ses mécanismes de financement des projets portés par les CTD (Collectivités territoriales décentralisées).
Session spéciale
Du 2 au 4 juin 2025, la dynamique suit une chronologie précise. Les indications introduisent des sessions spéciales, notamment celle du 3 juin 2025. Consacrés à « la contribution du Feicom à la maturation et au financement des projets des communes », les échanges se veulent à la fois descriptifs, interprétatifs et explicatifs. Placée sous la modération de Nadine Machikou (agrégée de science politique et professeure titulaire des universités), la séance (baptisée « politique » et « technique ») est animée par un panel conséquent. Précisément, Philippe Camille Akoa, Augustin Tamba (maire de la commune d Yaoundé 7 et président des Communes et villes du Cameroun), Mbua Issac Embola, Patrick Kévin Mzogang (chef de la Division de la prévision et de la préparation des programmes et des projets au ministère de l’Agriculture et du Développement rural), Julien Serge Abouem, Brice Mbabou (directeur de l’ingénierie des projets au Feicom), Mme Egute Mispar Ambang (directeur des opérations financières et de la geston du patrimoine au Feicom), Jean Aloys Biwole (directeur de la coopération au Feicom), Suzanne Ngane (directeur des projets et programmes de partenariat au Feicom), Dadda Fadimatou (maire de la commune de Mayo-Darlé) et Yves Tokambou Nteme (maire de la commune de Dimako). Ils sont là pour résumer et traiter le corpus de ce grand récit des financements du Feicom.
Notes
A l’unanimité, tous proclament que le Feicom a démontré et démontre toujours son rôle majeur dans le développement des CTD au Cameroun. Tous s’inscrivent dans une vision ambitieuse de développement harmonieux et inclusif des territoires. L’objectif principal est de stimuler la coopération internationale et d’initier des projets structurants dans des secteurs clés pour l’économie locale. L’agriculture, l’agro-industrie, l’élevage, la pisciculture, l’écotourisme, l’ingénierie et la transformation du bois, ainsi que l’économie sociale et solidaire, sont autant de domaines ciblés pour transformer les communes camerounaises en véritables pôles de croissance.
Dans son exposé, Philippe Camille Akoa présente les idéaux au fondement du Feicom, son système de management, les principaux résultats obtenus. Il s’emploie notamment à faire connaitre les produits et services du FEICOM permettant l’identification des projets de développement économique local, leur maturation technique et financière, leur financement et leur mise en œuvre. « Cette troisième édition entre en droite ligne de ce que le Feicom est également devenu puisqu’elle parle de la maturation des projets. Cette synergie est cruciale, car le Feicom dispose désormais d’un guichet dédié au financement de la maturation de projets, un atout majeur pour les initiatives nées des précédentes éditions des JEICOM. Dans le cadre de son repositionnement stratégique, le FEICOM a fait le choix de miser sur la recherche et l’innovation en vue de poursuivre ces actions qui contribuent au renouvellement de l’offre adressée aux CTD, d’une part, et à la promotion de cadres de vies adaptés au bien-être des populations. Cette volonté s’est traduite par la création, à la faveur de la récente réorganisation de l’organigramme interne, de la Cellule de la Recherche, du Développement et de l’Innovation (C.R.D.I) qui a pour entre autre missions de contribuer à la promotion et au développement de projets innovants favorisant l’essor des Villes durables au Cameroun mais aussi de contribuer à l’amélioration des performances de l’organisme, l’objectif étant ici de contribuer au renforcement de sa position de leadership dans le secteur du développement local.À ce jour, l’organisme a financé 5 373 projets de développement à travers toutes les régions du pays, pour un montant global de 512,1 milliards de francs CFA, soit environ 886 millions de dollars américains », fait savoir le directeur général.
Yves Tokambou Nteme souligne que « le Feicom est toujours prêt à l’action, remplit sa mission avec un usage efficient de ses deniers ». Dadda Fadimatou met en lumière la gare routière de Mayo-Darlé, « une réalisation grandeur nature du Feicom ». Julien Serge Abouem présente « la place de la décentralisation dans la SND30 ; le rôle attendu des communes pour atteindre l’émergence. Il dévoile aussi les stratégies, les programmes, les actions et les moyens relatifs à la maturation des projets portés par les CTD, avant de formuler quelques recommandations.
Moisson
Au passage, le directeur général du Feicom a procédé, aux côtés du président du Bureau national des CVUC, du directeur exécutif du Fonds Mondial pour le Développement des Villes, et le directeur de la Coopération de la Délégation de l’Union Européenne au Cameroun, et d’autres partenaires au développement, et sous la coordination du ministère de la Décentralisation et du Développement Local et du ministère de l’Habitat et du Développement Urbain, au lancement de la plateforme « Finance Your Cities » qui vise à soutenir la localisation du financement pour une urbanisation durable et un développement territorial.
Il a par la suite, signé avec ICLEI-Africa pour le compte du Feicom, une Convention cadre de partenariat fixant les modalités par lesquelles nos deux Institutions s’engagent à appuyer et encadrer les CTD et leurs regroupements dans la mise en œuvre des projets d’investissement relatifs à la lutte contre les changements climatiques et à la résilience des populations prenant en compte les besoins des communautés et du genre. Parallèlement, il a eu l’honneur de rencontrer en toute convivialité, une délégation d’élus locaux des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest pour un échange sur le suivi des projets dans leurs collectivités.
Jean-René Meva’a Amougou
