Trois ans après le sommet sur la transformation de l’éducation tenu à New York, Douala, la capitale économique du Cameroun a abrité le 22 mai dernier, les travaux du Forum régional sur la transformation du système éducatif en Afrique centrale.

Occasion bien indiquée pour faire le point sur le niveau d’appropriation et de domestication des engagements pris audit sommet. Nous avons pris des engagements au Sommet sur la transformation de l’éducation en 2022. Ce sont des engagements écrits et signés par nos chefs d’États. Aujourd’hui, nous faisons le point sur leur mise en œuvre », a déclaré Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre camerounais de l’Éducation de base.
Des échanges entre spécialistes de l’éducation venus de 10 pays d’Afrique centrale, il ressort que la sous-région a sûrement connu des avancées. De nombreux pays de la sous-région, notamment le Burundi, le Cameroun, le Congo, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et le Tchad ont engagé des réformes structurelles autour des priorités du Sommet de 2022 (les enseignants, leur formation et leur professionnalisation). Mais les situations antérieures, tant économiques, sécuritaires et sociales, ne permettent pas aux différents pays d’avancer à l’unisson. Alors, des défis persistent. Et selon les experts, il s’agit notamment de la pénurie d’enseignants qualifiés, l’adaptation à la digitalisation de l’éducation et l’amélioration de l’environnement d’apprentissage. « Nous avons mis les enseignants au centre de la transformation parce que nous pensons que ça doit partir d’eux. La digitalisation est un défi, et les pays font des efforts pour briser la fracture numérique. Les enseignants doivent devenir des guides dans cette transition, renforcer la coopération régionale par le partage de bonnes pratiques éducatives, promouvoir un plaidoyer fort pour faire des enseignants un pilier central des politiques éducatives, explorer des approches innovantes pour répondre à la pénurie d’enseignants et renforcer leur développement professionnel et proposer des estimations chiffrées pour planifier les besoins en enseignants à l’horizon 2030 », a insisté Hilaire Mputu, Directeur par intérim du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale.
Bobo Ousmanou