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A leur frontière commune : Tchad et la Centrafrique additionnent leurs forces contre l’insécurité

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Il y a désormais une force mixte destinée à contrer l’instabilité persistante à la frontière tchado-centrafricaine. Financée par les deux États, cette initiative vise à protéger les populations, restaurer la paix et freiner les trafics.

En gestation depuis 2024, le projet a été lancé le 14 mai dernier à Bangui. Lors de la cérémonie de validation, Issakha Malloua Djamous, ministre tchadien des Armées, a confirmé que le commandement opérationnel est déjà désigné. Le général tchadien Moubarak Abakar Nassour Hor a été officiellement désigné comme commandant de cette nouvelle force, tandis que son adjoint, le général centrafricain Henri Charles Grengbo, dirigera aux côtés de lui les opérations. À leurs côtés, une équipe composée de plusieurs officiers des Forces armées centrafricaines (FACA) et de la gendarmerie nationale, spécialisés en opérations, renseignement et communication stratégique, formera le noyau opérationnel de la FMSFC. L’objectif affiché de cette force conjointe est clair : sécuriser une frontière de plus de 1000 kilomètres, devenue une véritable passoire pour les groupes armés transnationaux, trafiquants d’armes, milices et autres forces dites « négatives ». « Cette initiative est une illustration concrète de la solidarité entre nos deux Nations face aux défis sécuritaires transfrontalières.

Elle témoigne également de la confiance accordée à nos institutions et à nos experts respectifs pour faire avancer ce projet stratégique. Une étape décisive dans la mise en place effective de notre force mixte », a indiqué le général Freddy Johnson Sakama, sous-chef d’État-major des Forces armées centrafricaines, chargé des opérations. Plusieurs défis majeurs guettent la FMSFC. D’abord, celui de l’intégration réelle des forces : la coordination entre deux armées au fonctionnement et à la doctrine souvent différentes risque de ralentir l’efficacité opérationnelle. Ensuite, la question logistique et du financement : qui portera le poids des opérations, dans un contexte où les ressources des deux pays sont déjà étirées par d’autres priorités sécuritaires. Enfin, il y a la question du contrôle démocratique et le respect des droits humains par les éléments de cette force mixte.


Bobo .Ousmanou

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