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COUPS D’ETATS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Le cercle s’élargit MADAME OÙ EST LE CHPO ? 

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Les Jeunes sont les premières victimes de l’ordre social en vigueur dans la sous-région. Lequel freine les chances de prospérité pour tous les citoyens. D’où un soutien croissant aux renversements de gouvernements.

Le discours de la Banque mondiale est clair. Les gouvernements africains n’ont plus guère de choix aujourd’hui que de mieux répondre aux besoins et attentes des populations. Cet avertissement fait écho aux constats dressés dans la région relativement à la perte de l’engagement civique parmi les populations. Les jeunes sont au point de mire de ces changements. Désormais plus instruits, ces derniers sont également durement frappés par des niveaux élevés de chômage. « Des dizaines de millions de jeunes Africains entrent sur le marché du travail chaque année, et rares sont ceux qui peuvent trouver un emploi salarié. La majorité de ces jeunes se retrouvent ainsi au chômage ou employés dans des modes de production peu productifs et non organisés, avec une forte insécurité des revenus. Exacerbée par la hausse du coût de la vie, la faiblesse de la gouvernance dans les pays d’Afrique a déclenché des protestations et une colère palpable chez les jeunes », liton. Ces problèmes arrivent en tête des préoccupations de la jeunesse. Selon une enquête d’Afrobarometer menée en 2024, une majorité d’entre eux estime que les gouvernements manquent à leurs devoirs inhérents. Mais pour l’exprimer, la jeune classe est moins encline à s’exprimer dans les urnes. «63% de ceux qui étaient en âge de voter lors des dernières élections de leurs pays déclarent l’avoir fait, contre 78 à 84%des groupes plus âgés. Ils sont également à la traine de 7 à 12 points de pourcentage en ce qui concerne d’autres formes d’engagement politique, comme le fait de se joindre à d’autres personnes pour évoquer un problème ou de contacter un élu local», apprend-on par ce canal. Les manifestations et les modes alternatifs exercent plus d’attrait sur eux. Or, le soutien aux coups d’Etats et la contestation des résultats des élections sont au premier rang des modes des modes d’expressions enregistrés tout au long de cette décennie. Leur nombre est en hausse. « Si ces coups d’Etats étaient fréquents à l’époque post-indépendance, leur nombre avait considérablement diminué dans les années 2000. Dans les années 2010, un seul coup d’Etat réussi a été recensé par an. Toutefois, depuis 2020, le continent a connu une résurgence des coups d’Etats militaires, avec neufs coups d’Etats réussis. Certains coups d’Etats militaires ont bénéficié d’un soutien populaire et des manifestations publiques en faveur du changement. Signe de la désillusion des citoyens à l’égard des promesses de leurs gouvernements élus », martèle le rapport. 

Défi Dans un contexte marqué par la montée de l’instabilité et de la rupture du contrat social, la tenue des élections cette année dans plusieurs pays fait davantage peser l’incertitude. Notamment au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Malawi et en Tanzanie où des élections présidentielles sont attendues à compter de septembre. « Les campagnes de désinformation, en particulier celles menées par des acteurs externes, poursuivront les tentatives de manipulation et d’interférence dans la région, en particulier dans les régions touchées par la fragilité et les conflits. Dans ce contexte, les gouvernements doivent contrecarrer la progression de ces campagnes », soutient la Banque mondiale.

L’appel que lance l’institution relativement à cette menace repose sur les interventions en faveur de la transparence, l’autonomisation des citoyens et le soutien au rôle des médias

Louise Nsana

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