Home INTÉGRATION RÉGIONALE Contrat en Afrique subsaharienne : les riches rient, les pauvres pleurent

Contrat en Afrique subsaharienne : les riches rient, les pauvres pleurent

0

Le problème se manifeste en Afrique subsaharienne par la montée des revendications sociales et de l’instabilité.

C’est une équation à deux variables que tente de résoudre la Banque mondiale au sujet des avancées économiques de l’Afrique subsaharienne. Le linéaire inhérent fait référence à des troubles sociaux croissants, l’instabilité politique et la stagnation des opportunités économiques d’une part et les faibles performances des pouvoirs publics d’autre part. Il en résulte une situation marquée par la faible confiance des populations en leurs dirigeants et leur faible engagement civique. Ce qui a pour effet de raviver des tensions existantes, conduisant ainsi à la multiplication des mouvements des mouvements de revendications sociales et des conflits, l’ascension des groupes armés non étatiques, la militarisation de politique. L’Afrique centrale n’échappe pas à cette description. Les violences dans l’Est de la République démocratique du Congo ont fait plus de 4,6 millions de déplacés, tandis que les exactions des groupes terroristes dans le Bassin du Lac Tchad a entrainé le déracinement de plus de 2,9 millions de personnes à ce jour. « Bien que les manifestations ont toutes tendances à être des évènements très localisés, elles sont toutes déclenchées, dans une certaine mesure, par le mécontentement des citoyens face à leurs moyens de subsistance, les possibilités d’emplois et l’accès au service public. Les citoyens africains considèrent le chômage, une meilleure gestion de l’économie et l’accès aux services de santé comme des priorités absolues, et ne sont pas satisfaits de la gestion de ces questions par les pouvoirs publics», rapporte l’institution de Breton Wood. Le listing des griefs remis au goût du jour cible les inégalités sociales ; avec en fond de toile, le favoritisme envers des sur le favoritisme envers les riches et des personnes ayant des relations politiques au détriment de l’ensemble de la population. Cela est visible à bien des niveaux, notamment sur le plan fiscal. « Alors que les Etats peuvent améliorer les résultats en matière d’équité par le biais des impôts et des transferts, la politique fiscale tend à bénéficier de manière disproportionnée aux plus riches, en particulier par le biais d’exonérations fiscales. Bien qu’elles soient souvent politiquement opportunes, les exonérations fiscales peuvent entrainer une perte de revenus tout en aggravant l’inégalité du système fiscal. Par exemple les exonérations sur la Taxe sur la valeur ajoutée qui représentent environ la moitié des dépenses fiscales totales, profitent en grande partie aux ménages à revenus supérieurs », rapporte l’institution. Le pouvoir aux riches En Afrique subsaharienne, le bien être des populations est fortement impacté par les inégalités entretenues par les dirigeants au travers de la concentration des pouvoirs entre les mains de quelques personnes. Laquelle est un frein à l’utilisation des ressources financières pour le bien collectif. « Lorsque le pouvoir est concentré, les décideurs ont des motivations faussées les incitants à se livrer à des activités de recherche de rente où les politiques économiques sont conçues et mises et en oeuvre pour privilégier les intérêts de l’élite plutôt qu’à investir dans des opportunités de marché et d’emploi à grande échelle. En conséquence, les économies de cette nature manquent d’une base productive large et du dynamisme entrepreneurial nécessaire pour élargir les opportunités et renforcer la résilience face aux évènements mondiaux. Ces distorsions nuisent à la santé budgétaire des pouvoirs publics et se traduisent par des niveaux d’endettement plus élevés», souligne le rapport.

Louise Nsana

NO COMMENTS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Quitter la version mobile