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PAIX ET SÉCURITÉ EN AFRIQUE : Mahmoud Ali Youssouf au front

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Mahmoud Ali Youssouf

Près de deux mois après sa prise de fonction, le Djiboutien, président de la Commission de l’Union africaine (UA) trace sa ligne de priorités.

Mahmoud Ali Youssouf

Le continent africain a besoin de stabilité ». Au cours d’une conférence de presse qu’il anime ce 12 mai  2025 à Addis-Abeba, Mahamoud Ali Youssouf décline l’axe prioritaire de son magistère à la Commission de l’UA. Après avoir partagé son inquiétude sur les points chauds du continent (Est de la RDC, Soudan, Somalie et Soudan du Sud notamment), le Djiboutien lance : « Nous constatons avec regret que les décisions de notre architecture de paix et de sécurité restent trop souvent de l’encre sur du papier, et cela doit changer ». Une reconnaissance publique rare, à rebours du discours institutionnel convenu, qui place d’emblée la Commission face à ses échecs les plus criants. Car la mécanique de prévention des crises, articulée autour de la Force africaine en attente et du Système continental d’alerte précoce, reste en panne. Faute de volonté politique des États membres, mais aussi de financements pérennes, les instruments censés garantir une réponse rapide aux conflits Mahmoud Ali Youssouf le sait : sans réforme en profondeur, l’UA restera spectatrice des drames qui minent le continent. Le président de la Commission a ainsi annoncé une refonte de l’architecture institutionnelle de paix et de sécurité, en lien avec le Département des affaires politiques. Objectif affiché : replacer la prévention au centre du dispositif, avec une capacité d’anticipation permanente et crédible. Une gageure, tant les divergences entre États sur la définition même de « sécurité » (militaire, économique, climatique ou sociale – paralysent toute action concertée). Mais le défi sécuritaire n’est qu’une partie d’un chantier autrement plus vaste. Le dirigeant djiboutien a également mis en avant la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du deuxième plan décennal de l’Agenda 2063, ce programme stratégique à 50 ans censé faire de l’Afrique une puissance intégrée, prospère et en paix d’ici 2063. Un cap lointain, d’autant plus que le premier plan, bouclé en 2023, n’a atteint qu’un maigre taux d’exécution de 37 %. Mahmoud Ali Youssouf le reconnaît sans détour : « Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Cela prendra du temps».

Source : UA

Ongoung Zong Bella

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