Des sonorités locales, pour lancer les activités de la 25e édition de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle, c’est le tableau retenu par chaque pays de l’espace communautaire ce 26 avril 2025.

A Yaoundé, au siège de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), un exercice d’écoute de 3 chansons a planté le décor des échanges autour du thème « Comprendre la propriété intellectuelle dans l’industrie musicale ». Face à face, des professionnels de la propriété intellectuelle, des acteurs du milieu culturel et des artistes-musiciens. Occasion pour Mondésir Oualou Panouala (directeur général adjoint de l’OAPI) de rappeler que le but de ces réflexions « est de permettre aux créateurs de contenus musicaux de jouer un grand rôle dans la promotion de l’intégration en Afrique centrale ». Message similaire entendu à Brazzaville. Antoine Nicéphore Fylla de Saint-Eudes (ministre congolais en charge du Développement industriel) a parlé de la musique comme « moyen efficace d’entrer en contact avec d’autres cultures de la sous-région et d’apprécier tout le bien que chaque culture offre aux autres ».
Pour Abakar Rozzi Teguil (ministre tchadien du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat), « seule la musique permet à l’Afrique centrale de montrer qu’elle n’a pas de barrière ». « Alors, a enchaîné le membre du gouvernement tchadien, il est bon que la sous-région travaille à la protection de son patrimoine musical. La protection des œuvres musicales originales aide à prévenir la reproduction et la distribution non autorisée. Le piratage nuit gravement aux revenus des artistes et autres professionnels de l’industrie musicale ».
Sur cet aspect, les échos venus de Bangui font part de l’urgence d’une collaboration entre les Etats de la Cemac en matière de gestion transparente des redevances au profit des créateurs d’œuvres musicales. « A l’ère du numérique, nous devons penser à des mécanismes de protection comme des systèmes de reconnaissance automatiques des œuvres musicales issues de la sous-région ; une solution commune d’exploitation et les moyens de défense contre l’exploitation illicite des droits d’auteurs des artistes-musiciens et écrivains », a suggéré Thierry Patrick Akoloza, ministre centrafricain du Commerce et de l’Industrie.
Ongoung Zong Bella