En plus de soutenir les efforts de riposte face aux situations d’urgence survenues au Cameroun, l’institution humanitaire turque contribue à sa manière à la promotion de l’éducation et de la recherche.
On le sait : le Croissant-Rouge turc travaille à aider les pays partenaires confrontés à des situations d’urgence. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il aide également à construire des systèmes éducatifs résilients qui puissent faire face aux crises futures et favoriser le changement à long terme. «Nous pensons qu’avec les étudiants formés dans son Ecole des Sciences de la Santé, la Croix-Rouge Camerounaise pourra travailler avec plus de flexibilité et de possibilités, afin d’ajuster ses moyens humains et financiers au gré de l’évolution de la crise à laquelle elle pourrait faire face », a déclaré l’ambassadeur de Turquie au Cameroun S.E.Volkan Öskiper. A bien écouter le propos du diplomate, c’est tout le sens des 13millions remis ce 14 avril 2025 à la présidente nationale de la Croix-Rouge Camerounaise Cécile Akame Mfoumou.
Gratitude et appels à la continuité
Au cours d’un discours qui a résonné comme une gamme de « Merci », « Merci beaucoup », « Merci encore », la présidente nationale de la CRC a bien voulu ajuster son propos à la présence d’une importante délégation turque. En s’adressant à celle-ci au siège de la CRC à Yaoundé, Mme Cécile Akame Mfoumou a, à travers son phrasé, largement construit ses idées autour des modalités d’une reconnaissance expressive, mis en exergue la « main turque » dans la réalisation et la réussite des activités de la CRC. « Cela dure depuis des années que notre coopération démontre combien elle est efficace sur le plan humanitaire », a vanté la présidente de la CRC.
En réponse, l’ambassadeur de Turquie au Cameroun invite à plus de collaboration avec son pays d’accueil, et plus particulièrement avec la CRC. Selon le diplomate turc, ce qu’il a dit ce jour à Yaoundé constitue une «formule relationnelle qui, dans les prochains mois ou années, est appelé à faire surgir un exemple parlant de coopération humanitaire dans le monde ».
Pour rester dans le jargon humanitaire, il s’agit d’un «enchaînement de conséquences ». En effet, depuis quelques années, la CRC et le CRT entretiennent une relation de collaboration florissante. Tout commence en septembre 2021. Lors d’un tête-à-tête à Douala, le Vice-président mondial de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et la présidente nationale de la CRC avaient exploré les possibilités de coopération entre les deux parties.
A ce jour le tableau affiche notamment la signature (le 22 mars 2022 à Istanbul) de deux accords de partenariat. Le premier entre la CRC et le CRT et le second, entre la Coordination des sociétés nationales Croix-Rouge d’Afrique centrale (COSNAC), représentée par sa présidente Cécile Akame Mfoumou et le CRT, représenté par son Président, Dr Kerem Kinik.
Jean-René Meva’a Amougou
