L’entreprise pétrolière poursuit sa tangente de développement avec pour ambition de conquérir toute l’Afrique centrale.
Cela fait exactement 25 ans que l’entreprise Tradex, créée par la SNH et des investisseurs privés, marque de son empreinte le secteur pétrolier camerounais. Loin de s’inscrire dans le cercle négatif des entreprises détenues en tout ou en partie par l’Etat du Cameroun, cette structure suit une tangente ascendante. «Tradex est partie en 1999 d’une société qui faisait uniquement du trading et l’exportation pour, en 2006, se lancer dans la distribution. Aujourd’hui, Tradex fait un chiffre d’affaires moyen sur les cinq dernières années de 300 milliards de FCFA. Ce qui nous classe dans le top 5 des meilleures entreprises camerounaises et dans le top 200 des meilleures entreprises africaines», explique Emmanuel Patrick Mvondo, directeur général de la structure. Grâce à ses performances et sa politique d’expansion solide, Tradex SA a consolidé sa position de 2e marketer au Cameroun, derrière le Français TotalEnergies et devant les entreprises Neptune Oil, Ola Energy et Bocom. La santé financière de l’entreprise elle-même n’a de cesse de se renforcer avec un chiffre d’affaire passé de 32 milliards de FCFA en 2003 à 387,3 milliards de FCFA en 2023.
Le résultat net de l’entreprise est aussi en évolution. Celui-ci a doublé entre 2019 et 2023 pour atteindre un record de 14,7 milliards de FCFA; ceci à la faveur notamment de la libéralisation des importations des produits pétrolier suivant une prescription du président Paul Biya courant 2023. Au niveau du marché local, l’assise de l’entreprise s’est laissé voir au courant de cette année-là, au plus fort des différents épisodes de pénurie de carburant. «Avec des capacités de 60m3, nous prenons des dispositions pour que sur chacun de nos sites la capacité de stockage soir tellement importante qu’on puisse résorber toutes les pénuries sans que nous soyons impactés; donc quand les autres sont impactés parce qu’ils ont globalement des capacités de stockage moyennes, nous sur nos sites nous avons des capacités très importantes qui font qu’on a une autonomie qui excède la semaine en cas de pénurie», apprend auprès du directeur général de la structure.
Erratum
Un malencontreux ajout s’est glissé à la fin de cet article publié la semaine dernière dans ces colonnes. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs. Voici le texte tel qu’il aurait dû être publié.
La Redaction
Au directoire de l’entreprise la mécanique est déjà en place pour de nouvelles étapes. «Nos perspectives c’est de nous développer, être présent dans tous les pays de la sous-région parce que nous sommes présents en RCA, au Tchad et en Guinée Equatoriale mais nous ne sommes pas encore présents au Gabon et au Congo Brazzaville. Nous aimerons y être Dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) En République démocratique du Congo et notre objectif est déjà de couvrir toute la sous-région et nous développer davantage; Nous sommes ouverts pour expansion de sorte que l’on puisse dire que Tradex, fleuron de l’économie camerounaise, s’est étendu au-delà des frontières de la sous-région», profile Emmanuel Patrick Mvondo. Côté timing aussi, le directeur général tient son fil d’ariane « avant 2030, nous serons partout», dit-il.
Bobo Ousmanou
