Du 25 au 27 avril 2025, la ville de Douala, capitale économique du Cameroun, accueillera pour la première fois la Bitcoin Africa Conference.

Selon le comité d’organisation de ladite conférence, il s’agit d’« un événement dont l’objectif est de promouvoir l’inclusion financière, l’éducation aux crypto-monnaies et l’autonomisation technologique à travers le Bitcoin, en particulier dans les pays francophones souvent moins représentés dans l’écosystème global ». Comme menu, la conférence propose des keynotes, des panels, des ateliers pratiques, ainsi qu’un camp éducatif pour enfants. Les discussions porteront notamment sur les opportunités économiques du Bitcoin, son rôle comme outil open source pour le développement, et le cadre réglementaire en Afrique.
Comme intervenant, des experts de renom comme Nourou (développeur au Sénégal), Bouhari Mouhamed (consultant Bitcoin), ou encore Loïc Kassamoto, Milton Mbim et Cho Rimsky vont partager leur vision du futur monétaire africain. « Tous sont unis par une volonté commune : utiliser Bitcoin pour renforcer l’indépendance économique des peuples africains », assure le comité d’organisation de l’événement. En plus des conférences, les participants auront accès à des séances de networking, une exposition artistique et même des consultations de projets avec des experts. Le 26 avril, un moment fort sera le Bitcoin Kids Camp, un atelier ludique pour initier les plus jeunes à l’économie numérique.
En tant qu’activité phare dédiée à la révolution Bitcoin en Afrique francophone, la Bitcoin Africa Conference promet donc d’être un tournant majeur pour l’adoption du Bitcoin en Afrique centrale ; «surtout qu’en début 2024, au cours du premier forum dédié à la fintech, qu’elle a organisé du 29 au 31 janvier 2024 à Douala, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) s’était vigoureusement opposée à l’usage des cryptomonnaies au motif qu’elles pourraient assécher les stocks de devises de la communauté, alors que depuis le 1er août 2022, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) avait, dans son nouveau règlement, sorti les cryptomonnaies du maquis sans toutefois leur accorder le statut juridique de monnaie. ». D’après l’étude sur le développement de la cryptomonnaie et des activités relevant du système de Ponzi au Cameroun, présentée le 24 août 2023 par le ministère des Finances (Minfi), le Cameroun compte près de 900 000 utilisateurs de cryptomonnaies, soit 6,76% de la population active. Ce qui place le Cameroun au 11e rang africain d’utilisateurs de cryptomonnaies, classement dominé par le Nigeria (22,33 millions d’utilisateurs).