À l’invitation du ministre français de l’économie, Éric Lombard, les ministres des Finances et de l’Economie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se réuniront ce 17 avril 2025 à Paris pour faire le point sur la stabilité de la zone.

Le conclave se tient cinq mois après le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cemac de Yaoundé ; lequel avait pour thème « Evaluation de la situation et perspectives économiques, monétaires et financières de la Cemac : mesures de consolidation de la résilience ». Au cours de ces assises, les dirigeants avaient réaffirmé l’application intégrale de la réglementation des changes, notamment à travers le rapatriement diligent des devises (dont 50% sont centralisées dans le compte d’opération ouvert dans les livres du trésor français et qui permettent aux pays de la Cemac d’assurer solidairement leurs importations de biens et service) par les opérateurs économiques, et plus particulièrement la signature avant le 30 avril 2025 des conventions de compte séquestre pour les fonds de restauration des sites (Fonds RES) par les entreprises extractives. « Il s’agit là des points cruciaux inscrits à l’ordre du jour de la réunion de Paris ce 17 avril 2025 », souffle-t-on la Beac (Banque des États de l’Afrique centrale).
Autres sujets de discussions en vue : le point (avec le groupe de la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement) des préparatifs de la conférence dédiée aux financements du secteur de l’énergie à travers la mission M300. « Cette conférence devrait en principe se tenir cette année », apprend-on.
« Il y a également l’évaluation du niveau d’implémentation des réformes au niveau de chaque pays. « La priorité pour nous est de consolider la stabilité monétaire et financière, en vue notamment de maintenir la croissance. Nous pouvons y arriver. Nous devons conjuguer nos efforts pour relever tous les défis qui s’imposent à nous aujourd’hui. Mais, je pense qu’il y a un travail préalable à faire. C’est de faire un état des lieux et d’adresser les vrais axes stratégiques sur lesquels nous devons nous appuyer pour résoudre un certain nombre de défis. (…) Il faut réajuster les visions, réajuster les programmes, réajuster les axes stratégiques », a laissé entendre le gouverneur de la Beac, Yvon Sana Bangui, au terme de la session du Comité de politique monétaire du 24 mars dernier.
Bobo Ousmanou