Entre décembre 2023 et décembre 2024, les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) ont levé exactement 5079,3 milliards FCFA.
D’après la Beac qui donne cette information, « ce chiffre révèle une augmentation de 743 milliards de FCFA en glissement annuel ». Selon la banque centrale, « le marché s’est également caractérisé par une baisse des taux de couverture des émissions et une augmentation des coûts d’émission. En d’autres termes, les souscriptions aux emprunts sollicités par les États sur le marché ont diminué au cours de la période, de même que les taux d’intérêts exigés par les investisseurs ont été plus élevés, en comparaison avec les 12 mois précédents ». La même institution financière révèle qu’« au 31 décembre 2024, la répartition de l’encours des titres par nature des détenteurs finaux montre que 62,2% des valeurs du Trésor en circulation sont détenues par les Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) et les investisseurs institutionnels (sociétés d’assurance, fonds de pensions, etc.) occupent la deuxième place avec 19,4%. La part des établissements de crédit non-SVT et des personnes physiques sur ces instruments financiers représente respectivement 13,1% et 3,1% de l’encours des titres publics ».
Selon le calendrier prévisionnel de levées de fonds des Etats de la Cemac (disponible sur le site internet de la Beac), cinq Trésors nationaux projettent de lever une somme globale de 219,5 milliards de Fcfa durant le mois d’avril en cours. À l’exception du Congo, ce sont donc le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Tchad et la République centrafricaine (RCA) qui sont activement présents sur le marché des titres publics de la Beac depuis le 1er avril.
Bobo Ousmanou