Et cette fois, l’entreprise a choisi de s’adresser aux 93 employeurs de ce secteur d’activité et des médias en général.

A ceux-ci, elle rappelle que « l’affiliation (8 jours après le recrutement), la télédéclaration (mensuelle) des salaires et le paiement (mensuel) des cotisations sociales des travailleurs auprès de la CNPS n’est pas une faveur, mais une obligation légale, qui permet aux concernés et leurs familles de bénéficier des prestations sociales ». Sans doute, tout part d’un constat : sous couvert des difficultés financières, de bonne ou de mauvaise foi, bon nombre de patrons de médias privés contournent les opérations constitutives de l’alignement de leurs employés à la CNPS. Et ce n’est pas faute d’avoir approché les uns et les autres. On se souvient que le 18 décembre 2013, la CNPS avait signé une convention tripartite de partenariat avec le ministère de la Communication et les associations, organisations, confédérations et syndicats nationaux des employeurs et travailleurs du secteur de la communication. A cette occasion, le directeur de la CNPS, Alain Olivier Noel Mekulu Mvondo, avait déclaré que « la convention ouvrait la voie à une véritable et totale protection des employés du secteur de la communication ». L’ambition affichée était alors d’enregistrer au moins un million d’immatriculés à court terme dans un secteur qui compte des centaines d’employés et entreprises de presse.
Bien dans son élément, celle-ci signale que « le système de sécurité sociale camerounais étant déclaratoire, il incombe à l’institution chargée du recouvrement des cotisations sociales de s’assurer que tous les employeurs respectent leurs obligations de sécurité sociale, en veillant à ce que les déclarations mensuelles et les paiements ultérieurs effectués par l’employeur soient sincères, exacts et réguliers ». Bonne occasion pour évoquer le dispositif réglementaire en vigueur. « L’article 24 du décret n° 2015/2517/PM du 16 juillet 2015 portant modalités et conditions d’application de la loi n° 2001/017 du 18 décembre 2001 portant réorganisation des procédures de recouvrement des cotisations sociales, réglemente les différentes opérations de vérification juridique effectuées par les employeurs. Les employeurs sont tenus de coopérer pleinement et ouvertement avec la CNPS lors des contrôles afin de vérifier la régularité de leurs déclarations de salaire et de leurs cotisations sociales, conformément aux dispositions de l’article 22 du décret précité, faute de quoi ils peuvent faire l’objet de sanctions, y compris d’une évaluation arbitraire », insiste l’entreprise sur sa page facebook ce 27 mars 2025.