Elle est appelée à s’impliquer dans un projet qui, en deux ans, permettra de maximiser ses contributions dans divers secteurs du développement économique du pays.
Yaoundé, ce 18 mars 2025. Au ministère des Relations extérieures (Minrex), c’est le lancement du projet dénommé « Stratégie de mobilisation de la diaspora en faveur du développement socioéconomique du Cameroun » qui occupe la scène. La fiche des invités indique la présence de plusieurs acteurs et institutions (administrations publiques, missions diplomatiques et consulaires, diaspora camerounaise, organisations de la société civile, secteur privé, institutions académiques, parlementaires, collectivités territoriales décentralisées, chefferies traditionnelles).
Durant la cérémonie, des mots sont posés par deux principaux orateurs : Chinmoun Oumarou (secrétaire général du Minrex) et Abdel Rahmane Diop (chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Cameroun. L’un après l’autre, ils présentent la « Stratégie de mobilisation de la diaspora en faveur du développement socioéconomique du Cameroun » comme un projet financé à hauteur de près de 181 millions FCFA par le Fonds de l’OIM pour le développement (IOMDF). Etalé sur deux ans (février 2025 – janvier 2027), le projet vise à accompagner le gouvernement dans l’élaboration d’une stratégie nationale pour maximiser l’impact des contributions de la diaspora camerounaise au développement durable et inclusif du pays, tout en tenant compte des questions de genre. Les deux orateurs expliquent également que le projet lancé ce jour « permettra notamment de dresser la cartographie des compétences des membres de la diaspora, de créer un répertoire des entrepreneurs et investisseurs expatriés, et de mieux comprendre les profils des Camerounais vivant à l’étranger. Cette initiative est alignée sur la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30) du Cameroun, qui identifie la diaspora comme un levier essentiel pour son financement ».
Le Cameroun compte environ 6 millions de personnes réparties dans les 5 continents avec une forte concentration en Afrique, soit près de 15% de la population totale du pays, et ces diasporas contribuent à plus de 1% au PIB au titre des transferts de fonds vers les familles. Bien que substantiels, ces flux financiers restent toutefois sous-exploités par rapport à leur potentiel. A en croire le secrétaire général du Minrex, cette sous-exploitation des ressources financières de la communauté camerounaise à l’étranger s’expliquerait par « l’absence d’un cadre stratégique de mobilisation de notre diaspora [qui] ne facilite pas la définition et l’adaptation des politiques et initiatives prises par le gouvernement à l’endroit de cette frange de la population ».
Ongoung Zong Bella
