Du 22 au 25 septembre 2025, Libreville a servi de point de convergence pour une formation spécialisée sur les Engins Explosifs Improvisés (EEI), destinée aux Forces de Défense et de Sécurité gabonaises.
Cette initiative, orchestrée par le Secrétariat Permanent du Comité des Chefs de Police de l’Afrique Centrale (CCPAC), s’inscrit dans le programme d’activités 2025, qui vise à renforcer la coopération régionale face à la recrudescence des menaces terroristes et transfrontalières.
Cette session fait suite aux recommandations formulées lors de la 4ᵉ Session du Conseil sécuritaire du CCPAC, qui avait tiré la sonnette d’alarme sur l’usage croissant des EEI par des groupes armés, favorisé par le trafic de composants. L’objectif affiché était de former les participants à identifier ces éléments lors des contrôles routiers et ainsi prévenir leur prolifération et utilisation malveillante.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le Général de Corps d’Armée Serge Hervé Ngoma, Commandant en Chef des Forces de Police Nationale, a réuni des représentants du Ministère de l’Intérieur, de la CEMAC, ainsi que les commandements de la police, de la gendarmerie et des douanes. Le Colonel Esaïe Ovono Eyi Mezui, Secrétaire Permanent du CCPAC, a salué le soutien logistique des autorités gabonaises et insisté sur la nécessité de diffuser les compétences acquises auprès de l’ensemble des forces.
Libreville succède au Cameroun, à la République centrafricaine et au Tchad, qui ont déjà bénéficié de sessions similaires. Selon le calendrier du programme 2025, d’autres pays de la sous-région seront concernés dans les prochains mois, dans le cadre d’une stratégie régionale coordonnée visant à renforcer la vigilance et la prévention sur le terrain.
Cette série de formations s’inscrit dans une dynamique régionale plus large, où le partage d’expertise et la coordination entre forces de sécurité constituent des armes essentielles contre les menaces hybrides et les réseaux criminels transfrontaliers. Les experts du CCPAC rappellent que l’efficacité de ces sessions dépendra de la capacité des participants à transmettre les acquis et à appliquer sur le terrain les techniques apprises
Jean-René Meva’a Amougou
