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Tchiroma–Bello, qui sera le vrai prince du Grand Nord ?

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Bello à droite, Tchiroma à gauche

À Garoua, Maroua ou Ngaoundéré, la campagne présidentielle du 12 octobre prend des allures de duel à distance entre deux figures incontournables : Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari. Sur les marchés, dans les quartiers populaires et lors des grands meetings, la rivalité des deux hommes anime les conversations.

Bello à droite, Tchiroma à gauche

Le Grand nord en ébullition

Sous un soleil de plomb, des centaines de militants vêtus de tee-shirts colorés agitent drapeaux et pancartes. « C’est Tchiroma notre porte-parole, il connaît nos problèmes », lance un jeune commerçant du marché central de Garoua en marge d’un meeting animé. L’homme fort du FSNC mise sur sa proximité avec les populations et sur ses qualités de grand tribun pour séduire un électorat qu’il promet d’accompagner vers plus de développement.

Bello, l’expérience comme argument

A Ngaoundéré, dans une salle remplie de militants de l’UNDP, Bello Bouba Maïgari rappelle son long parcours politique. Applaudi par une foule fidèle, il insiste sur la stabilité, la défense des intérêts du Grand Nord et la nécessité de donner plus de voix aux populations dans la gestion des affaires publiques. « Lui, au moins, on le connaît depuis toujours », glisse un vieil enseignant à la retraite, assis au premier rang.

Les marchés comme baromètre

Dans les marchés de Maroua, les discussions vont bon train. Entre deux transactions, les habitants comparent les promesses des candidats. « Les jeunes veulent du travail, pas seulement des discours », confie une étudiante, estimant que ni Tchiroma ni Bello n’ont encore apporté des réponses concrètes à la crise de l’emploi. Les réseaux sociaux amplifient ces voix critiques, donnant l’image d’une jeunesse partagée entre respect des anciens leaders et désir de renouvellement.

Une région stratégique

Avec son poids démographique et électoral, le Grand Nord reste un enjeu majeur de la présidentielle. Les meetings s’y succèdent, les ralliements se multiplient et chaque camp cherche à montrer sa capacité de mobilisation. Au-delà des slogans, c’est bien la question du leadership politique qui se joue : qui, de Tchiroma ou de Bello, réussira à s’imposer comme le véritable « prince » de la région ?

Tom

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