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Billet de la campagne: sacrés 100%

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Vote à "100%", le message sort de toutes les bouches

Le 12 octobre 2025 s’annonce comme un ballet où chaque électeur, du plus jeune étudiant à l’aïeul des villages, jure sur sa conscience qu’il votera à 100%.

Vote à « 100% », le message sort de toutes les bouches

Oui, le pays entier s’engage à danser avec les urnes, comme si chaque bulletin était une étoile tombée du ciel. A Yaoundé, les rues résonnent d’un chœur improvisé : « Nous irons voter, qu’il pleuve ou que le soleil brûle nos têtes ! » Les commerçants, entre une mangue et un paquet de farine, gloussent : « Même le cabri du voisin promet son bulletin… si seulement il savait lire ! » Dans les marchés, les promesses se font poésie : chaque parole est un souffle, chaque éclat de rire une préface d’un jour où la démocratie se mêle à la magie du quotidien.

Les étudiants, armés de stylos comme d’épées légères, disent qu’ils feront la queue dès l’aube, les yeux brillants d’enthousiasme. Les fonctionnaires, souvent surpris par la chaleur et la sieste, jureront qu’aucun dossier ne pourra leur voler leur passage devant l’urne. Les moustiques, ces petites sentinelles nocturnes, semblent eux aussi impatients de participer à ce festin citoyen. Dans les salons de coiffure, les buvettes et les coins de rue, l’humour sert de musique à cette grande promesse. « Celui qui ne votera pas sera maudit par le vent du Nord », dit un poète de passage. « Même les ancêtres, du haut de leurs collines, glisseront des bulletins pour nous guider », murmure une vieille femme au sourire malicieux.

Chaque mot, chaque sourire, tisse la légende d’un peuple qui transforme l’électoral en rituel sacré, drôle et improbable. La campagne devient alors un poème vivant : les affiches flottent comme des drapeaux de coton, les slogans sont des chants au vent, et les urnes, ouvertes comme des calebasses sacrées, attendent patiemment le passage des promesses. Dans ce tableau, le sérieux se mêle à la farce, et l’ironie, douce comme le cacao, colore chaque geste.

Le jour du scrutin, quand le soleil d’octobre s’étirera sur les places et les routes, nul ne saura vraiment combien de promesses se transformeront en bulletins déposés. Mais peu importe : dans l’imaginaire collectif, ce pays est déjà victorieux. Car ici, voter à 100%, c’est moins remplir une urne que célébrer la joie de se dire : « Nous sommes ensemble, et nous croyons, même un instant, à la magie de notre démocratie ».

Jean-René Meva’a Amougou

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