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Contre les drogues de synthèse, l’Afrique centrale structure sa démarche

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Drogues de synthèse

La croisade contre les nouvelles substances psychoactives (NSP) s’invite au premier plan des préoccupations sécuritaires en Afrique centrale.

Drogues de synthèse

Du 23 au 25 septembre 2025, un atelier régional a réuni à Luanda les administrations douanières, les acteurs du transport aérien et les partenaires internationaux, avec un objectif clair : endiguer le trafic croissant de drogues de synthèse qui transitent par les aéroports de la sous-région.

Organisé par l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) dans le cadre du Programme mondial d’interdiction rapide des substances dangereuses (GRIDS), l’événement s’est décliné en une plateforme de coopération public-privé pour mieux identifier, évaluer et contrer les menaces que représentent ces substances aux effets dévastateurs, souvent plus accessibles et plus difficiles à détecter que les drogues traditionnelles. Ainsi, experts et praticiens ont partagé leurs expériences. Ils ont mis en lumière les vulnérabilités du système logistique et proposer des réponses adaptées. Selon eux, la circulation de ces produits est favorisée par la rapidité et la densité des échanges aériens, en particulier dans les hubs d’Afrique centrale où les contrôles restent perfectibles.

Au-delà de la détection et de l’interception, les participants entendent aussi mettre en commun des « bonnes pratiques » pour anticiper les évolutions rapides du trafic. Car les réseaux criminels innovent sans cesse, profitant des failles réglementaires et du manque de coordination régionale. Aussi, l’accent a été mis sur la coopération volontaire entre pouvoirs publics et opérateurs privés – compagnies aériennes, transitaires, sociétés de fret – dont l’implication est jugée essentielle pour repérer les cargaisons suspectes. Pour les douanes d’Afrique centrale, cette rencontre est une opportunité de renforcer leurs capacités, mais aussi d’envoyer un signal : la lutte contre les nouvelles drogues de synthèse ne se gagne qu’au prix d’une mobilisation collective et d’une vigilance permanente.

JRMA

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