Sa voix n’était pas seulement un instrument, mais une signature : une manière d’incarner l’exigence professionnelle, la rigueur journalistique et cette élégance discrète qui transforme une simple lecture de nouvelles en un rendez-vous de confiance.

Pendant des années, à l’heure sacrée du journal parlé de 13 heures sur les ondes de la CRTV, les auditeurs retrouvaient une voix claire, posée, au timbre rassurant : la sienne. Sa diction ciselée, son ton à la fois ferme et enveloppant, donnaient à l’information la gravité qu’exige ce rendez-vous de mi-journée, où la nation suspend un instant son souffle pour écouter le récit du monde.
Aujourd’hui retraitée, elle laisse derrière elle un héritage sonore qui continue de résonner dans la mémoire collective. Aux côtés d’Angèle Lue Mbazoa, de Michèle Makaké, de Shasha Ndimbié et d’autres grandes figures du micro, Marie-Françoise Ewolo a inscrit son nom dans l’histoire du service public audiovisuel camerounais.