Un sommet de la CEEAC à Malabo, le 7 septembre 2025. Un sommet de la Cemac à Bangui, le 10 septembre 2025. A ces deux indications, on mesure à quel point l’Afrique centrale développe encore, de façon éparpillée, ses protocoles d’évaluation et d’expertise.
On pourrait penser que, malgré les appels proclamés à la fusion, l’informulé du for intérieur, le tacite que la CEMAC et la CEEAC mâchonnent sans mot dire, demeure insaisissable. « Ce scénario que ces deux organisations servent au monde entier peut-il rassurer tous ceux qu’inquiète les balbutiements dans le processus de leur fusion ? En tout cas, le mot processus se justifie, mais au regard de ce qui se déroule sous la barbe de tout analyste, le même mot semble ne plus rassurer véritablement.
Deux sommets pour dire la même chose ou presque, cela constitue une grande fresque historique qui éclaire, comme on ne l’avait jamais vu jusqu’ici, les enjeux des conflits en cours, les motivations des uns et des autres, et les étranges paradoxes de l’Afrique centrale clivée en deux camps, surtout que, même quand l’objectif est le même, Le chassé-croisé des intérêts biaise la démarche », lit-on dans un éditorial publié dans les colonnes d’un quotidien sénégalais, ce 5 septembre 2025.
On dira, ça tout le monde le sait. Seulement voilà ! A moins d’admettre nous égarer en privilégiant la confrontation au détriment de la coopération, nous allons nous intéresser au Sommet des chefs d’Etat de la CEMAC à Bangui. Si l’on s’en tient aux informations de première main, la 43ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC (Union économique de l’Afrique centrale), bras économique de la CEMAC, a déjà bouclé les grands dossiers soumis à l’arbitrage des chefs d’État, le 10 septembre 2025. Sur la liste, il y a, entre autres, l’avancement de la libéralisation du marché intérieur, la mise en œuvre des projets intégrateurs (infrastructures, énergie, numérique), et la restructuration des économies post-Covid…
Le présent zoom décrit tout d’abord, les principales dimensions qui ont façonné ces dossiers. Ensuite, il présente les grands traits de l’évolution de chacune de ces dimensions en soulignant certains événements majeurs. Puis, il fait ressortir les principaux enjeux concernant les dimensions discutées ainsi que les grands défis à relever. Enfin, il fait le point sur les principales incidences de ces défis.
