Cabral Libii propose un fédéralisme communautaire, Joshua Osih défend un modèle à trois niveaux, Akéré Muna prône un État fédéral respectueux des cultures, tandis que Paul Biya mise sur une décentralisation accrue.
Cabral Libii, président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), propose de transformer profondément le Cameroun en remplaçant l’État unitaire centralisé par un modèle de fédéralisme communautaire. Selon lui, l’organisation actuelle du pays est inadaptée aux réalités sociopolitiques et constitue une source persistante de crises et de tensions. « Le Fédéralisme communautaire, c’est l’offre qui instaure la paix, reconnaît notre identité et libère notre potentiel », affirme le candidat. Pour lui, cette approche ne se limite pas à une simple décentralisation administrative, mais vise une restructuration profonde de la structure étatique, avec des régions autonomes disposant de véritables pouvoirs exécutifs et législatifs.
Dans une récente émission télévisée, Cabral Libii a précisé l’application concrète de son projet, notamment sur la gestion des ressources naturelles : « Tous les Camerounais seront appelés à s’installer partout où ils voudront… nous ne trouvons aucun inconvénient à ce que 30% de ce que génère cette exploitation profite d’abord à la région où elle est effectuée ». Parmi les piliers de ce programme figure une réforme foncière ambitieuse. Cabral Libii dénonce le « calvaire » des procédures actuelles, entachées d’une corruption « démoniaque » au sein du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (MINDCAF). « C’est le fédéralisme doctrinal et philosophique. Le Cameroun ayant toujours été un pays de Communautés, nous proposons donc d’enfin les fédérer », explique-t-il, insistant sur l’idée que ce projet constitue autant une solution politique que sociale pour le pays.
Dossier réalisé par Tom
